Ce premier jour de Carême sera marqué par l'imposition des cendres aux fidèles catholiques romains du monde entier.

Ce mercredi n’est pas un jour ordinaire pour les fidèles catholiques romains du monde entier. C’est le mercredi des cendres. Journée durant laquelle des chrétiens sont marqués par de la cendre noire sur le front, en signe de croix, dans leurs églises durant les messes célébrées à cet effet. L’abbé Wilfried Désiré Atouba Awoa, curé à la paroisse Ste Thérèse de l’enfant Jésus de Mbenda à Yaoundé, indique que « ces cendres symbolisent la condition de faiblesse et de vanité de l’homme qui avance vers la mort, sa prière et sa supplication ardente pour que Dieu Tout-Puissant lui vienne en aide. Elles représentent aussi la résurrection, étant donné que tout homme est appelé à participer au triomphe du Christ. »

Ce mercredi des cendres donne donc, le top départ pour 40 jours de jeûne, faisant référence aux quarante jours passés par le Seigneur Jésus dans le désert. Pour tout chrétien, assure-t-il, le Carême est un temps de conversion intérieure. Il repose sur la prière, la pénitence et le partage. « Le jeûne et la pénitence qu’on recommande sont biens parce que c’est l’Eglise qui nous le demande. Seulement, insiste-t-il, tout cela n’a de sens que lorsque la personne se convertit intérieurement. Si on jeûne sans changer de cœur, on passe à côté du Carême », affirme-t-il.  Il ne s’agit donc pas durant ces 40 jours, explique l’abbé Wilfried Désiré Atouba Awoa, d’être pâle, débrayé pour montrer et annoncer à tout le monde qu’on est en train de jeûner, mais c’est le changement qui est conseillé. « On peut bien se priver de la nourriture ou de la boisson et demeurer mauvais au fond », martèle-il. En attendant la célébration de la fête le 20 avril prochain, à chacun d’engager sa conversion à partir de ce matin, afin que la résurrection du Christ fasse tâche d’huile dans sa vie quotidienne.