Une expérience-pilote de sensibilisation a été lancée à Mbalmayo mercredi dernier. 

C’est pour l’avenir, que le maire de Mbalmayo, Dieudonné Zang Mba Obele, a exprimé sa joie d’abriter les premiers clubs droits de l’homme dans les établissements d’enseignement au Cameroun. Le chef-lieu du Nyong-et-So’o a accueilli ce mercredi 5 mars 2014, une cérémonie officielle de lancement des activités de ces associations spéciales d’élèves. Profitant de l’occasion, le président de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl), Chemuta Divine Banda, a installé les responsables de sept clubs formés depuis février dernier et de deux autres un peu plus anciens, à Mbalmayo, aboutissement temporaire d’un processus lancé l’an dernier.

En accord avec l’Ong Plan Cameroon en juin 2013, en effet, la Cndhl mettait en route le projet Waro-Vac (Western African Regional Office-Violence Against Children), en vue de « lutter contre toutes les formes de violences et abus à l’égard des enfants ». Depuis lors, une campagne de sensibilisation au sujet des droits des enfants dans une dizaine d’établissements scolaires à Yaoundé, des plaidoyers dans les médias ont rempli l’agenda du projet. Les clubs droits de l’homme créés constituent la suite de ce grand plan dont Mbalmayo est le foyer initial, l’expérience-pilote.

Au bout du compte de cette opération, les initiateurs espèrent « réduire systématiquement » les violences faites aux enfants et faire reculer l’ignorance en matière de droits pour les plus jeunes…Le moyen d’action principal de la chaîne ainsi créée est donc l’éducation et la sensibilisation de la communauté éducative (dirigeants et enseignants, parents et public). En associant cette action à l’enseignement ordinaire des droits de l’homme dans l’éducation du primaire à l’université, la Cndhl compte bien faire avancer la culture en cette matière. Dans trois années, elle devrait pouvoir faire le bilan de cette ambition.