Les Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification du Cameroun sont rentrés dans l’histoire. Toutefois  ces célébrations resteront gravées en lettres d’or dans les annales du pays,

et même du continent africain, en raison de la qualité des manifestations organisées à ces occasions. Initiateur de ces célébrations, le président de la République, Paul Biya, en a fait de grands moments, non seulement pour fêter, mais aussi et surtout pour réfléchir.

Au plan national, la réflexion qui s’est faite au travers de conférences-débats et d’un colloque, a permis aux Camerounaises et Camerounais de tous bords de mesurer librement le chemin parcouru par leur pays depuis son accession à la souveraineté internationale, questionner pour évaluer le vivre-­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ ­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ensemble des compatriotes des deux rives du Moungo depuis qu’ils ont décidé de former une seule et même Nation ; jeter un regard prospectif sur les chances du Cameroun durant les prochaines décennies.  

La réflexion menée par des universitaires, des opérateurs économiques, des  ministres du culte, des acteurs et témoins de l’histoire nationale sur les Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification, deux temps forts chargés de tant d’émotions, de souvenirs et de symboles, a invité plus que jamais les Camerounais à consolider leurs acquis au premier rang desquels l’unité nationale et la paix. Et à œuvrer davantage et tous ensemble à la construction d’un grand et beau pays.

La réflexion engagée à l’occasion de la célébration des Cinquantenaires ne s’est pas focalisée sur le triangle national. Elle s’est ouverte à l’ensemble du continent africain dont de nombreux pays ont du reste obtenu leur indépendance dans les années 60. En effet, à l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance la Conférence internationale de Yaoundé Africa 21 sur les nouveaux défis  pour l’Afrique a été organisée à l’initiative du président Paul Biya. Ces assises particulièrement courues, ont permis aux nombreux chefs d’Etat et de gouvernement ayant fait le déplacement de la capitale camerounaise, aux représentants des organisations internationales et des organisations non gouvernementales, aux membres de la société civile, aux universitaires et aux invités spéciaux, de faire le point sur le chemin parcouru par l’Afrique depuis 50 ans, et d’envisager les perspectives d’avenir pour le continent. Au terme de cette conférence internationale, fut adoptée la Déclaration de Yaoundé, qui n’a pas hésité à remettre en cause des idées reçues sur l’afro-pessimisme et la marginalisation de l’Afrique.

Au lendemain des célébrations des Cinquantenaires, ponctuées par des manifestations religieuses, culturelles, sportives, des travaux d’intérêt communautaire, des marches et autres parades qui ont mobilisé les Camerounais des dix régions du pays et même de la diaspora, l’on peut dire que le pari d’organiser des festivités mémorables a été tenu.

Il était impérieux dans l’intérêt de tous, pour notre histoire commune, de marquer un arrêt, de prendre un indispensable recul pour s’offrir un regard rétrospectif sans complaisance, une lecture rafraîchissante des différentes péripéties liées à l’édification du Cameroun contemporain. L’objectif poursuivi était non pas de gommer les différences, mais de cultiver les convergences, de forger le désir de vivre ensemble.