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Dossier de la Rédaction

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Niger : intérêt supérieur

Le Niger tient le bon bout dans les négociations avec Areva au sujet de nouveaux contrats d’exploitation de son uranium. L’audience accordée, vendredi dernier, par le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, au président du directoire du groupe minier français, Luc Oursel, et au président du conseil de surveillance dudit groupe, Pierre Blayau, représentant de l’Etat français, n’a pas laissé entrevoir le bout du tunnel. Les discussions achoppent notamment sur les gains que chaque partie tire de l’exploitation du précieux minerai. Ce n’est pas un hasard si les pourparlers commencés il y a un an, n’ont pas permis aux deux parties de déboucher sur un nouvel accord avant l’échéance du 31 décembre dernier qui marquait l’expiration des précédentes conventions . .

Quatrième producteur mondial d’uranium, le Niger souhaite augmenter les ressources issues de son exploitation. Tandis qu’Areva estime qu’une remise en cause du contrat actuel rendrait l’exploitation déficitaire. Il faut surtout souligner que le Niger exige désormais, pour la mise en œuvre du nouveau contrat, l’application de la nouvelle fiscalité sur la base de la loi minière de 2006 à laquelle le groupe français n’était pas soumis. Le taux de redevance passerait ainsi de 5,5% à 12% de la valeur de l’uranium extrait et les exemptions de taxes seraient supprimées. Le gouvernement nigérien revendique également la présidence des deux sociétés minières basées à Arlit, la Cominac et la Somair ainsi que la réfection de la route Arlit-Tahoua, baptisée route de l’uranium. La démarche du gouvernement nigérien est d’autant plus légitime qu’elle a été défendue récemment devant les députés de l’hexagone par le ministre français du Développement, Pascal Canfin. Car, malgré sa position de quatrième producteur mondial d’uranium, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde qui pointe au dernier rang de l’indice de développement humain de l’Organisation des Nations unies. Il est également établi qu’à la suite du gouvernement, plusieurs centaines de personnes ont récemment manifesté à Niamey, pour dénoncer un partenariat déséquilibré.

L’importance de l’exploitation de l’uranium nigérien est évidente autant pour les autorités nigériennes que françaises et les dirigeants d’Areva dans un contexte où on observe la baisse des cours de l’uranium depuis 2006. C’est pourquoi, il est utile d’assouplir les postions de part et d’autre pour déboucher sur des concessions financières et fiscales réalistes.

 

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