Les bénéficiaires du décret présidentiel portant réduction et commutation des peines respirent l'air de la liberté.

Parmi les 116 détenus libérés hier à la prison centrale de Douala, figurent 4 femmes et 3 mineurs. Ces premiers bénéficiaires du décret présidentiel signé le 18 février dernier, portant réduction et commutation des peines, ont reçu leurs levées d’écrou au cours d’une cérémonie solennelle organisée dans la cour de la prison, en présence des autorités administratives de la ville. Selon Engonga Mintsang, régisseur de la prison, au total 538 détenus sont bénéficiaires du décret présidentiel. En dehors des 116 libérés hier, 198 sont libérables, mais restent en prison du fait du non paiement des amendes et contraintes par corps. Enfin, 224 seront libérables à échéance de leurs peines. D’après Engonga Mintsang, le décret présidentiel participe notamment de l’engagement des autorités camerounaises à l’humanisation des prisons, dont la surpopulation carcérale constitue l’un des problèmes majeurs.

Ainsi, la prison centrale de Douala prévue pour accueillir 800 détenus, en abrite environ 2850. D’où notamment les remerciements d’un détenu, chef de cellule, pour qui la libération de prisonniers grâce au décret présidentiel, va participer à désengorger le milieu carcéral. « Merci au chef de l’Etat qui se soucie de l’amélioration des conditions de détention en milieu carcéral, pour son action généreuse », ajoute le représentant des détenus. Aux ex détenus désormais libres, les autorités pénitentiaires conseillent d’éviter les récidives pouvant les ramener en prison, afin de servir d’exemple à ceux qui sont restés. Elles demandent également aux populations, notamment aux familles, de leur accorder également le « pardon social » en leur réservant un bon accueil et en œuvrant pour leur réinsertion. Enfin, concernant les détenus retenus pour non paiement des amendes et contraintes par corps, le régisseur de la prison en appelle à la solidarité nationale pour aider les plus démunis à s’acquitter des divers dépens.