Le Minatd a ouvert lundi le dernier séminaire interrégional à l’intention de ceux du Centre, de l’Est et du Sud.

La méconnaissance, voire l’interprétation erronée des textes régissant le fonctionnement et la gestion des communes est généralement à l’origine des conflits, malentendus ou incompréhensions entre ceux-là mêmes qui sont au centre de la gestion d’une mairie. Il s’agit du maire, du secrétaire général et du receveur municipal. Des conflits qui plombent le fonctionnement harmonieux des collectivités locales, empêchant par la même occasion un développement harmonieux. Aux quelque 525 participants au séminaire de formation et de renforcement des capacités des magistrats municipaux, des secrétaires généraux de mairie et des receveurs municipaux, issus des régions du Centre, de l’Est et du Sud, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), René Emmanuel Sadi a donc prescrit une attention et une régularité soutenues aux travaux. Lundi dans le grand amphithéâtre de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), le Minatd a rappelé à ses interlocuteurs que cette formation s’impose davantage aujourd’hui au sein des collectivités territoriales « qui sont appelées à devenir des pôles déterminants d’impulsion et de promotion du développement local dans le contexte de la décentralisation. »

Par conséquent, et de l’avis de René Emmanuel Sadi, « la décentralisation doit surtout être portée sur le terrain par des femmes et des hommes compétents, résolument engagés derrière la cause du développement local, ayant le sens de la relation de proximité, de l’intérêt communautaire et du mieux-être collectif. » Bref, il s’agit de personnes conscientes des enjeux et défis que charrie le processus de décentralisation. Dans un contexte où le taux de renouvellement des exécutifs municipaux est de l’ordre de 75% depuis les municipales du 30 septembre 2013, les travaux qui prennent fin jeudi prochain, doivent permettre aux participants de s’imprégner des modalités du processus de transfert des compétences et des ressources et accroître leurs capacités dans le domaine de la mobilisation des ressources, du management et de la planification locale. Les travaux se déroulent dans des ateliers, sous forme de modules où il sera notamment question de généralités qui permettront aux participants de se familiariser avec l’organisation de la décentralisation au Cameroun ; des finances communales pour permettre aux séminaristes de disposer d’aptitudes en matière de mobilisation et de gestion des revenus et ressources ; de la gestion des services techniques. C’est non sans intérêt que les participants à la rencontre de Yaoundé, qui se veut le clou des rencontres inter-régionales organisées depuis le 13 février dernier, ont suivi dans son mot de bienvenue, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé. Dans un style qui lui est propre, Gilbert Tsimi Evouna, a simplement demandé aux uns et aux autres de jouer pleinement leur rôle et de n’avoir pour finalité que l’intérêt des populations.