Un atelier organisé par Plan Cameroon s’est tenu hier à Yaoundé. La causerie éducative a débuté comme une séance de thérapie chez le psychologue. Les participants à l’atelier de sensibilisation des parents aux droits des enfants ont dû chercher dans leur mémoire, un fait qui les a marqués dans leur enfance. Biba K., de nationalité congolaise, a pris les devants en expliquant : « J’ai perdu mes parents à l’âge de huit ans. J’ai été élevée par un membre de ma famille. J’étais battue puis abandonnée à mon propre sort. C’est là que j’ai perdu toute affection. Mais une fois devenue mère, je veux donner l’affection qui m’a manqué à ma progéniture.» C’était l’enjeu de la rencontre entre les responsables de Plan Cameroon et les réfugiés de diverses nationalités africaines hier.

La session de sensibilisation avait pour but d’améliorer la participation des enfants réfugiés urbains à la vie scolaire et familiale ainsi que la protection de leurs droits. « L’adulte d’aujourd’hui est le produit de son enfance. Nous avons un rôle à jouer si on veut que nos enfants soient meilleurs. Les parents réfugiés ont plus d’effort à faire car une double vulnérabilité qui est créée», a expliqué l’un des facilitateurs.

La coordonnatrice du projet Plan/UNHCR-Education et UBR (Universal Birth Registration), Monique Tamouya a affirmé : « De par leurs mœurs, certains parents se contentent encore de garder leurs filles à la maison ou d’envoyer les garçons vendre dans la rue. Nous voulons susciter chez eux, une bonne prise en charge de leurs enfants.»