Une messe en mémoire de ce prélat a été dite jeudi en la Cathédrale Notre-Dame-des Victoires de Yaoundé.

La Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé a fait le plein jeudi après-midi. Même la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale n’a pas empêché que les fidèles, amis et connaissances de Mgr Jean Zoa, viennent en grand nombre prier pour que Dieu lui accorde le repos éternel. Il était aussi question de dire merci au Seigneur d’avoir donné au Cameroun et en particulier à l’Eglise catholique romaine, un si grand pasteur. C’est donc dans la grande tradition catholique que les prières ont été élevées au ciel à l’occasion du 16^e anniversaire du décès de Mgr Jean Zoa. L’eucharistie à laquelle ont assisté les membres du gouvernement, les élus du peuple, les généraux d’armée et les directeurs généraux entre autres, était célébrée par Mgr Jean Mbarga, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Yaoundé, concélébrée par nos seigneurs Jérôme Owono Mimboé, évêque émérite d’Obala et Mgr Athanase Balla, évêque émérite de Bafia et une trentaine de prêtres.

Dans l’homélie, l’administrateur apostolique a salué la grande œuvre de Mgr Jean Zoa, bâtie en 37 ans d’épiscopat. Ce digne fils de Sa’a dans la Lékié, né en 1924, a pesé de tout son poids lors du concile Vatican II dont les travaux ont eu lieu à Rome en octobre 1962. Il a été la cheville ouvrière dans l’organisation de la première visite d’un pape au Cameroun. Il s’est engagé pleinement pour la création de l’Université catholique d’Afrique centrale. C’est également lui, le concepteur et le premier bâtisseur de la Basilique Marie-Reine des Apôtres de Mvolyé. Pour Mgr Jean Mbarga, les œuvres de Mgr Jean Zoa, premier archevêque noir en Afrique centrale sont toutes belles et incomptables. « Il reste incontournable et demeure celui par qui la croissance de notre diocèse doit passer. Le ressourcement auprès de lui s’impose, tout comme s’impose la prière des fidèles eN sa faveur », a dit l’administrateur apostolique de l’archidiocèse de Yaoundé.

Mgr Jean Zoa est décédé le 20 mars 1998, de suite d’une crise cardiaque au cours d’une messe en la cathédrale de Yaoundé. Il repose au cimetière de Mvolyé à Yaoundé.