Deux mois après sa prise officielle de fonctions, le président élu dirige avec un gouvernement de transition.

Mardi 25 mars, très exactement, le nouveau pouvoir à Madagascar a eu deux mois. Si le président Hery Rajaonarimampianina, de retour la veille d’une visite officielle aux Etats-Unis et annoncé la semaine prochaine à Bruxelles en Belgique où doit se tenir un sommet Union européenne-Afrique, semble tenir les cartes après de longues années de crise, un certain flou plane sur son début de règne; la Grande île n’a toujours pas de Premier ministre. Le nouveau pouvoir à Antananarivo devant diriger avec un gouvernement de transition.

C’est donc à nouveau expectative à Madagascar, chacune des parties protagonistes réclamant la prérogative de proposer le Premier ministre. Quelques noms circulent depuis plusieurs semaines dans les sphères politiques locales. Selon des propos de Jean Brunel Razafintsiandraofa, député Mapar, la plateforme pro Rajoelina, et relayés par RFI : « C’est le Mapar qui a le privilège de proposer un nom de Premier ministre… » Par ailleurs, l’élu local, s’appuyant sur la loi qui donne la prérogative au parti majoritaire à l’Assemblée nationale de proposer le Premier ministre, confirme la candidature de son camarade, Haja Resampa, un proche d’Andry Rajoelina.

Une position qui ne convient pas à la Plateforme pour la majorité présidentielle (PMP), qui soutient le président Rajaonarimampianina. Pour le pouvoir, il faudrait sortir de l’interprétation basique de la notion de majorité, pour s’ouvrir à une approche d’intégration. Du coup, le candidat au poste de Premier ministre, pour le PMP reste Roland Jules Etienne. Ce dernier semblait d’ailleurs avoir les coudées franches il y a encore quelques semaines, lorsqu’il avait réussi à rallier une partie des députés Mapar à sa cause. La situation s’est ensuite inversée, quand ses alliés sont récemment revenus sur leur position.