Les premières bornes ont été posées hier à PK27 par le gouverneur de la région du Littoral.
Les travaux de matérialisation de la limite entre les départements du Nkam et du Wouri ont été officiellement lancés ce 26 mars 2014 par Joseph Beti Assomo, gouverneur de la région du Littoral. Désormais, une flèche rouge tracée sur le bitume indique clairement jusqu’où s’étend Douala, à Pk27. Contrairement aux usages qui limitaient le Wouri à PK21. Quatre premières bornes ont ainsi été posées hier et dans les prochains jours, les géomètres vont continuer l’implantation des marques sur le terrain. Joseph Beti Assomo a, par ailleurs, demandé aux « autorités administratives et municipales concernées, une fois que le travail a été lancé, de veiller à ce qu’il y ait des plaques indiquant la sortie et l’entrée des deux départements et des deux arrondissements concernés ». Donc, Douala V dans le Wouri et Yabassi dans le Nkam.
Pour aboutir au résultat de mercredi, le gouverneur avait mis sur pied en août 2013 une commission régionale chargée du règlement du litige de délimitation entre les départements du Nkam et du Wouri. Commission composée d’autorités administratives, domaniales et d’élus de la région et des deux départements. L’organe a effectué sa première descente sur le terrain en octobre de cette même année, et a bouclé ses travaux techniques en février 2014. Beti Assomo évoque quelques outils de travail : « nous avons pour cela eu recours aux actes présidentiels qui portent création de ces unités administratives, mais également aux données planimétriques issues des cartes de la période coloniale et de l’Institut géographique national. ».
Pour la première autorité de la région, la question de la délimitation s’est révélée urgente « par rapport à certaines personnes qui introduisaient des demandes d’immatriculation et s’entendaient répondre qu’il fallait s’adresser soit aux autorités du Nkam soit à celles du Wouri. Et certains responsables coutumiers se livraient à des transactions douteuses. Nous avons reçu de nombreuses requêtes et estimé que cela pouvait aboutir à des incidents. Ce qu’il fallait éviter ». Précision a été faite aux habitants : « Ce sont des données scientifiques. Elles sont irréfutables ».
