Sur la route de l’aéroport, le site, viabilisé, accueillera aussi une série d’entreprises.

L’endroit est méconnaissable. Il y a quelque temps encore, il était occupé par un immense bois marécageux. Aujourd’hui, une grande partie de cette mangrove a disparu. Il est visible de la route qui mène à l’aéroport international de Douala. C’est un terrain dépourvu d’arbres, de palmiers et autres herbes folles qui s’étend désormais à perte de vue. Les arbres ont cédé la place à de gros engins qui aménagent les lieux. De source d’une autorité de la ville, l’immense domaine appartient et est géré par le port autonome de Douala (Pad).

Des mottes et sable, de graviers et de pouzzolane ont été déposés çà et là. Ce côté du terrain est progressivement en train d’être viabilisé et morcelé en plusieurs sites. Apparemment stratégique, il était convoité par plusieurs entreprises dont les activités sont directement liées au port et à l’aéroport. Des sociétés s’y s’installent petit à petit. Une majorité est même à pied d’œuvre, ceci malgré l’état du chantier.

Notamment ce grand parc à bois qui y a vu le jour depuis peu. La Cct, entreprise de bois, y a élu domicile. Elle loue l’espace aux fournisseurs de bois. Des centaines de billes de bois et de planches ont été disposées sur le site. Juste à côté, les engins continuent de ratisser le sol. Alain P., que nous rencontrons sur le site nous indique qu’il est venu parquer le bois de son patron. « Nous avons déposé nos billes ici. Avant, elles étaient gardées du côté de Messapresse. Mais l’espace commençait à faire défaut », explique-t-il. Juste à côté, un autre site complètement aménagé par une autre société, Transimex, qui fait dans le transport et la logistique. Des conteneurs sont entreposés de part et d’autre du site. Un responsable de la communication de la société explique que l’entreprise voudrait agrandir ses locaux avec installation des bureaux à cet endroit. « Il est aussi prévu la construction de l’immeuble siège », indique-t-il.

D’autres entreprises n’affichent pas d’écriteau, mais la clôture faite de planches indique déjà que c’est lieu privé. Une vingtaine de gros porteurs sont garés à l’intérieur. Les gardiens installés devant la barrière n’ont pas pu nous renseigner sur les noms des sociétés qui seront installées là. Pour ce qui est des parcelles qui semblent encore marécageuses, des promoteurs assurent avoir pris toutes les dispositions afin rendre le terrain viable. Avant d’y investir davantage.