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Dossier de la Rédaction

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W.A.K.A ou la fureur d’aimer

Le film a été projeté à l’Ifc de Douala dimanche avant sa sortie officielle dans les prochaines semaines.

W.A.K.A était au Cameroun. Pas encore pour de bon, juste le temps de participer à un week-end de projections en rapport avec la Journée internationale de la femme. Dans le cadre du Festival international de films de femmes (Fiff) de Créteil. Et pour ce coup de projecteur sur les cinéastes camerounaises, près d’une dizaine, les 14 et 15 mars 2014 à l’Institut Français du Cameroun, antenne de Douala, la co-production Grizouille Production et LFR Films de Françoise Ellong était présenté en clôture. Devant un public plus nombreux que pour les autres œuvres projetées.

Le film sera sur grand écran dans les semaines à venir. Mais déjà, les spectateurs ont pu découvrir – ou redécouvrir pour ceux qui ont assisté à la cérémonie d’ouverture des Ecrans noirs en 2013 – W.A.K.A. Un acronyme qu’il faut dérouler par Woman Acts for her Kid Adam. Un mot qui signifie également prostituée dans l’argot local. Et c’est exactement le métier de Mathilde, incarnée par Patricia Bakalack. Pour subvenir aux besoins de son enfant en bas-âge Adam, la nuit, lorsque tous les chats sont gris, Mathilde devient Marilyne. Une référence aussi sulfureuse que tragique.

Et la vie ne va pas faire de cadeau à la jeune maman célibataire. Evoluant entre deux univers. Quelque part dans les rues et les ruelles d’une ville que l’on reconnait être Douala, Mathilde, mère d’Adam, mère de l’humanité, met de côté principes et dignité. Et un qui participe à lui ôter activement ses illusions, c’est Max. Le proxénète hyper-capitaliste qui lui met le pied à l’étrier. Il incarne bien le commun masculin dépeint par la réalisatrice Françoise Ellong dans son film. Cynique, préoccupé par ses seuls intérêts. Des « qualités » que partagent les clients, le bailleur et le premier patron de Mathilde. Mais dans ce désert de vilénie mâle, Mathilde possède son oasis de pureté : Adam son fils et Luc, costume de prince charmant endossé par Alain Bomo Bomo.

Pour mieux faire plonger le spectateur dans les aventures – ou mésaventures – de Mathilde « Marilyne », Françoise Ellong privilégie les gros plans, au cœur des émotions de l’héroïne, les plans rapprochés, les plans d’ensemble. Cette dernière catégorie, la cinéaste n’en abuse pas. Juste le nécessaire pour situer l’action. Tout au long des 97 minutes de durée de l’œuvre, on va à l’essentiel. On s’arrime au petit budget du film. Et l’ellipse est d’une grande utilité. Le jeu des acteurs est probant. Les dialogues quant à eux, dénués des termes de l’argot camerounais, reflètent les influences culturelles de la jeune réalisatrice, qui est franco-camerounaise.

Et pour l’une des rares fois où l’on a du français correct dans les productions du pays, l’on ne va pas bouder notre plaisir.



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