Des semences améliorées distribuées à des agriculteurs jeudi par le gouverneur du Littoral.

Selon des informations du Minader, la production de maïs locale est menacée par le manque de semences améliorées. Les variétés disponibles sont frappées de dégénérescence pour avoir été utilisées pendant plusieurs années. Les rendements se sont progressivement détériorés. Du coup, le gouvernement, à travers le Minader, a exploité d’autres sillons. En faisant venir d’Ibadan (Nigéria), 2kg de semences souche de maïs. Multipliées, elles ont donné 14 tonnes de semence de base qui par la suite ont produit 900 tonnes.

Dans son allocution de remise des 30 tonnes allouées à la région du Littoral jeudi dernier (soit 17 tonnes pour le Moungo, 6 pour le Nkam 5 pour la Sanaga-maritime et 2 pour le Wouri), le gouverneur de la région a exhorté les agriculteurs à en faire bon usage. Joseph Beti Assomo leur a rappelé que c’est la deuxième fois que des semences améliorées sont distribuées dans la région.

Si les agriculteurs apprécient ce don de l’Etat, Marie Annabelle O., agricultrice du Nkam dont le champ est déjà prêt espère produire beaucoup, pose le problème d’intrants et d’accompagnement.

La semence remise est la variété 8704. C’est du maïs jaune dont le rendement atteint les 4 tonnes à l’hectare. Le don du gouvernement arrive à point nommé : il respecte le calendrier agricole qui prévoit de semer entre la mi-mars et la mi-avril.

D’autres cultures devraient bientôt bénéficier du même coup de pouce. En ce qui concerne le manioc et la banane plantain, les boutures seront disponibles l’année prochaine. La technique dite des vitro plants pour la banane plantain permettra de produire 100 à 300 plants à partir d’un rejet. Les délégués départementaux du Minader sont chargés de l’accompagnement des agriculteurs.