Il y aura d’abord, mercredi 2 avril en mi-journée, une réunion spéciale sur la crise en Centrafrique. Avant que dans l’après-midi, à 14h, ne s’ouvrent solennellement les travaux du 4e Sommet Union européenne – Afrique, sur le thème : « Investir dans les personnes, pour la prospérité et la paix ».

Avant d’y être, les hommes et les femmes des médias savent déjà à quoi s’attendre. Du moins, sur le plan de la sécurité. Il faudra montrer patte blanche pour accéder au bâtiment du Juste Lipse, le saint des saints de cette rencontre internationale prévue mercredi et jeudi. Le vaste immeuble situé rond-point Schuman, dans le quartier européen de Bruxelles, va charrier bien du monde. De nombreuses et fortes délégations africaines et européennes y sont déjà annoncées.

Et à quelque 24 heures du début de cette grand-messe, l’on achève de planter le décor. Rien de visiblement impressionnant, relativement à ce qui se passe sous d’autres cieux en pareille occasion. Quelques affiches bien placées indiquent les lieux de passage des délégations et de la presse. Une grande tente blanche à l’entrée de l’édifice suppose que les chefs des délégations y seront accueillis. Différents grands immeubles alentours étant en chantier, la presse étrangère se pose une principale question : comment cela va-t-il se passer ? Le passage obligé par le Centre international de la presse où les procédures d’accréditation se bouclent a rassuré les uns et les autres. Le processus est extrêmement rigoureux. De nombreux journalistes ont été recalés, faute de disposer de documents montrant clairement qu’ils sont mandatés par leurs organes de presse pour couvrir l’événement.

Un dispositif de sécurité exceptionnel est également mis en place pour les hautes personnalités qui prendront part à ce sommet. Pour ce faire, la police fédérale est renforcée par des zones de police locales et la police militaire. Les escortes à elles seules nécessiteront un total de 316 motards et quelque 400 voitures et moto. 92 délégations sont attendues à Bruxelles, selon les derniers chiffres. Chaque délégation recevra une escorte de la police d'au moins trois à quatre motards - et davantage si elle comprend une personnalité importante (VIP) qui fait l'objet d'une menace particulière, évaluée par l'Office de Coordination pour l'Analyse de la Menace (OCAM), a précisé le commissaire divisionnaire Jonniaux à la presse. Hier, lundi 31 mars, des reconnaissances des sites ont eu lieu dans Bruxelles.