Annonce très applaudie hier à la Fondation Chantal Biya, à l’occasion du lancement de la 8e édition des Journées camerounaises de l’autisme. Le Pr. Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), par ailleurs, représentant personnel de la première dame à cette cérémonie, affirme : « J’ai autorisé l’association Orchidée Home, à ouvrir un cycle de licence professionnelle Bac+3, pour la formation des éducateurs spécialisés des enfants autistes ». Et de préciser qu’il s’agit de l’Institut supérieur de psycho-pédagogie appliquée (ISPPA), tout premier établissement du genre au Cameroun, voire en Afrique centrale.
Comme les précédentes, la 8e édition des Journées camerounaises de l’autisme est placée sous le haut patronage de Madame Chantal Biya, ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco pour l’éducation et l’inclusion sociale. Le thème retenu pour la célébration de cette année est : « L’autonomie des personnes avec autisme, une responsabilité partagée ». Quatre sous-thèmes animeront des ateliers scientifiques à la Fondation Chantal Biya. D’abord, l’autisme en lui-même, qui nécessite un diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge. Le premier atelier va donc consister au perfectionnement des pédiatres en la matière. L’accent sera mis également sur l’autonomie, car certains enfants autistes ont du mal à se prendre en charge, notamment pour ce qui est de l’hygiène buccale. D’où la thématique du deuxième atelier, qui consiste au perfectionnement des chirurgiens-dentistes pour prendre en charge la santé bucco-dentaire des personnes en situation de handicap. Dernier mot-clé, « responsabilité partagée ». Pour le Minesup, « il n’est pas seulement l’apanage de la famille d’enfant autiste. Elle passe aussi par une intégration sociale et professionnelle. D’où la nécessité de l’atelier sur le renforcement des capacités psychologiques des familles et de la société pour la promotion du mieux-être des enfants différents. Selon la responsable du Centre Orchidée Home, un quatrième atelier est organisé pour la découverte des services à personnes, dont l’éducation spécialisée. Mélanie Bell se réjouit, par ailleurs, de l’ouverture prochaine de l’ISPPA. Selon elle, « il va en sortir des professionnels capables, après le diagnostic médical, de prendre le relais par des interventions adaptées comme des tests psychologiques, des programmes éducatifs individualisés, d’apporter des réponses concrètes aux besoins de chaque enfant autiste. » Jusque-là, ces éducateurs spécialisés venaient périodiquement de l’Europe. Mélanie Bell espère que d’ici trois ans, des Camerounais puissent prendre cette charge jusqu’à l’intégration des victimes d’autisme dans les écoles ordinaires.
