Le gouverneur de l’Est a tenu le 1er avril la première réunion du sous-comité regroupant les sectorielles et représentants des agences des Nations unies.
L’encadrement de flux continuels des réfugiés centrafricains dans les localités frontalités de l’Est préoccupe les autorités nationales et régionales de l’Est. Suite au décret du chef de l’Etat qui a créé le comité ad hoc interministériel chargé de gérer les demandeurs d’asile dans notre pays, le gouverneur de l’Est a décidé de mettre sur pied un sous-comité régional pour l’application des instructions édictées par ledit comité. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a donc présidé, le 1er avril, la première réunion de ce sous-comité ayant regroupé autour de lui les représentants des différentes sectorielles et les agences des Nations unies en activité dans la région de l’Est. Cette concertation s’est tenue dans la salle des conférences des services du gouverneur. La principale résolution est que tous les acteurs ont convenu de la nécessité de mettre sur pied une plate-forme de travail, afin de permettre une synergie d’actions sur le terrain. « Nous gagnerons avec l’harmonisation de nos actions et le partage d’informations. Cela nous évitera les doublons ou le double emploi sur le terrain, en vue d’une action efficace », a précisé le gouverneur lors de son propos liminaire.
Après la prise de parole par les acteurs concernés, on en apprend que la région de l’Est héberge à ce jour 91 204 réfugiés centrafricains. Parmi lesquels 50 302 font partie du contingent de 2004. Depuis 2013 à nos jours, le HCR dit avoir enregistré 39 648 réfugiés centrafricains à l’Est. Ce chiffre ne tient pas en compte les demandeurs d’asile clandestins et tous ceux qui sont logés dans des familles d’accueil et des camps non reconnus par le HCR. Après avoir dénoncé un esprit malsain de compétition observé dans l’encadrement de tous ces réfugiés, le chef de bureau de la sous-délégation de l’UNHCR de Bertoua a plaidé pour le partage des informations et des statistiques en vue d’une meilleure coordination d’actions en faveur des couches vulnérables que sont les femmes et les enfants qui constituent le gros des effectifs. Mohamadou Guindo a tenu à exprimer la gratitude du Hcr à l’endroit des autorités camerounaises et précisé que l’action du Hcr doit venir en appui au pays d’accueil. « Nous allons rectifier le tir et améliorer la collaboration avec les autorités », a-t-il promis.
La situation de plus de 2000 Camerounais enregistrés à Kentzou, dans la Kadey, dont la majorité ne dispose d’aucune pièce officielle attestant de leur nationalité constitue une préoccupation. Le gouverneur de l’Est a instruit une étude minutieuse de ces cas dans un bref délai. Le sous comité, mis sur pied, tient ses travaux une fois par mois, mais peut se réunir à tout moment en cas d’urgence. Les commissions sectorielles ont un fonctionnement hebdomadaire et doivent faire un rapport circonstancié au sous-comité, qu’elles peuvent saisir en cas de besoin. Avec cette nouvelle stratégie, les réfugiés seront alors mieux encadrés.
