Le Cameroun se classe au 23e rang des pays les plus vulnérables au monde en matière de cyber sécurité.

La donnée est contenue dans une étude internationale dont les résultats viennent d’être présentés à la presse à Douala par Microsoft. Selon la même source, en 2012, notre pays figurait dans le Top 5 des pays africains utilisant le plus les logiciels contrefaits (83% d’applications piratées). La situation ne va pas sans conséquences néfastes.

Ainsi, cette année-là, une banque de la place a perdu trois milliards F, les comptes de 43 clients ayant été débités à partir de 116 distributeurs hors du pays. L’intrusion sur le site Web d’une compagnie de transport aérien, et la création d’un système parallèle de vente de billets en ligne a occasionné un manque à gagner de 900 millions en 2012 à l’entreprise. Autre méfait de cybercriminels au cours de la même année, le vol de crédit de communication, par la mise à disposition de codes. Bilan, 1,8 milliard F de pertes pour une compagnie de téléphonie mobile.

Les particuliers ne sont pas à l’abri. Des hackers ont ainsi piraté l’adresse e-mail d’un gouverneur en août 2012, afin, manifestement, d’arnaquer d’autres citoyens (comme avec le fameux « préfet » qui vous demande du crédit téléphonique).

Selon Simon Ouattara, Dg de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre, « les victimes des logiciels piratés sont généralement des clients à la recherche d’un gain économique », qui souvent finissent « par payer le prix complet pour ce qui s’avère être un logiciel chargé de programmes malveillants ». Conseils, au moment de l’achat, il faut poser des questions, vérifier l’emballage, se méfier “des prix trop beaux pour être vrais”, etc.