Les femmes Malimba ont rendu hommage à leur culture samedi dernier dans l’arrondissement de Mouanko.

Le canton Malimba Océan, peuple de l’eau, vivant sur les bords de la Sanaga, a une nouvelle fois célébré son milieu et son mode de vie ce 29 mars 2014. A l’occasion de la 5e édition de la Journée nautique des femmes Malimba (Jnfm). Dans l’habituel prolongement de la Journée internationale de la femme. La gent féminine du canton Malimba Océan, regroupée au sein du Gic-Fam (Fermières associées de Malimba), a ainsi accueilli visiteurs et curieux samedi dernier dans l’arrondissement de Mouanko, département de la Sanaga-maritime.

A l’honneur, la palourde. Souvent appelée à tort huître dans notre environnement. La palourde donc, Ehona dans le parler local, de sa récolte dans la Sanaga à sa transformation à travers l’art culinaire. En brochette mariné à la tomate, à la sauce de noix, en boulettes, dans du ndolè... Autant de recettes découvertes lors de la visite des stands par les autorités de l’arrondissement, en même temps que d’autres produits du fleuve et de la terre.

Un ensemble qui ne servait pas qu’à faire découvrir les us du canton, mais également à mettre en avant les opportunités économiques de la pêche de la palourde et de l’agriculture. Pour l’autonomisation financière des femmes à travers des activités génératrices de revenus, comme prôné par le Gic-Fam. Des échanges ont d’ailleurs eu lieu à ce propos.

Au programme aussi de cette Jnfm, l’élection de la miss Malimba, remportée par Angèle Djata Bounya, qui a su convaincre le jury d’anciens de sa bonne connaissance de la culture natale. Autre articulation, le Jaba, l’une des danses traditionnelles du coin. Avant le clou de la Journée nautique, principale attraction, la course féminine de pirogues. Avec trois équipes en lice. Pour mieux les y préparer, une régate remportée par les piroguières en vert de l’équipe Ehona. Comme récompense, toutes les pagayeuses, vainqueures ou pas, recevront des marmites de différentes grosseurs.

Le jour d’avant, vendredi, une veillée religieuse avait lieu afin de conjurer les mauvais évènements survenus en 2013, avec l’affaire des 9 enfants disparus – dont 8 retrouvés – de Bolounga.