C’est le résultat d’une opération conjointe menée par des éco-gardes camerounais, gabonais et congolais.

L’opération de lutte anti-braconnage menée par les éco-gardes du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) à la frontière du parc national de Nki (Cameroun) et du parc national de Minkébé (Gabon), du 20 au 27 Mars dernier a porté des fruits. Ils ont saisi deux armes à feu et détruit 10 camps des braconniers à l'intérieur du parc national de Nki, et une Kalachnikov (AK 47). Des carcasses de deux éléphants tués y ont également été retrouvées. Selon l’éco-garde Luke Pierre Yem, chef de l'unité de surveillance du parc national de Nki, les deux équipes ont conjointement patrouillé les frontières des deux pays pendant deux jours. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le braconnage d'éléphants qui s’est accru dans le parc national de Nki et d’autres parcs du paysage du Tridom.

Contrairement aux patrouilles conjointes qui se déroulaient de façon bilatérale, les éco-gardes penchent pour une plus grande collaboration dans le but de mettre fin aux activités de braconnage, car les braconniers livrent une guerre sans merci aux éléphants. « Des efforts consentis et accrus depuis 2013 ont entraîné la régression du braconnage », révèle Yem, en service à l’Est depuis 2007. Selon notre source, la collaboration avec la population locale est essentielle si les éco-gardes doivent réussir dans leur mission. «Nous travaillons pour établir une collaboration avec les communautés locales. Nous les sensibilisons sur les dangers du braconnage. Nous espérons qu’ils comprendront avec le temps et finiront par collaborer avec nous », plaide-t-il. Les missions de patrouille des éco-gardes sont rendues possibles grâce au soutien matériel apporté par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui travaille en étroite collaboration avec le Minfof pour freiner le braconnage dans le paysage Tridom.