Les travaux du quatrième sommet Union Européenne –Afrique se sont situés dans la perspective du développement des populations de notre continent.
Pour bien comprendre le mode d’organisation des sommets UE-Afrique et les enjeux du quatrième qui vient de se dérouler à Bruxelles les 2 et 3 avril 2014, il est utile de les situer dans leur contexte. Ils étaient une soixantaine de chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’Union européenne et de l’Union africaine à avoir répondu présent à cette concertation qui a connu la participation de plus de quatre vingt dix délégations. Le président Paul Biya était aux côtés de ses pairs africains et européens. Sans prétendre à l’exhaustivité, on pourrait citer notamment Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, président de l’Union Africaine, Idriss Deby Itno du Tchad, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Denis Sassou Nguesso du Congo, Blaise Compaoré du Burkina Faso ainsi que Mme Catherine Samba-Panza, présidente de transition en RCA…du côté africain ; d’autre part du côté de l’Europe des 28, Angela Merkel, chancelière allemande et François Hollande de France. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations-unies Ban-Ki Moon était là avec des organisateurs dont le président de l’UA, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Il s’agit d’un sommet statutaire, qui doit se tenir en principe tous les trois ans, alternativement en Europe et en Afrique. Telle est la règle. Après le Caire en 2000, Lisbonne en 2007 puis Tripoli en 2010, le rendez-vous de Bruxelles avait pour thème « Investir dans les populations, pour la prospérité et la paix ». Les enjeux actuels se sont avérés si urgents et si pressants qu’ils ont largement dominé les travaux organisés pendant deux jours en trois séances de travail. Le premier atelier a porté sur « la paix et la sécurité », le second sur « la prospérité » et le troisième sur « les populations ». Ces séances de travail intimement liées ont été précédées, avant l’ouverture officielle du sommet, par une réunion spéciale sur la crise en République centrafricaine.
Avant le sommet lui-même, les organisateurs ont déroulé un programme d’accompagnement ayant mobilisé divers acteurs européens et africains dans la réflexion autour des relations entre l’UE et l’Afrique. C’était dans les cadres suivants : forum des entreprises, sommet parlement européen-parlement africain, sommet UE-Afrique des jeunes leaders…
La crise en Centrafrique a servi pour ainsi dire d’entrée en matière aux questions de paix et de sécurité. Cette réunion spéciale a regroupé le président du Conseil européen, le président en exercice de l’UA, le secrétaire général des Nations unies, la présidente de la Commission de l’UA, le président de la Commission européenne, le chef d’Etat de transition de RCA, les présidents du Cameroun, de France, du Tchad, du Congo. Le président Paul Biya a pris la parole. Dans une intervention dense et concise, il a rappelé l’objectif de l’action concertée menée jusqu’à présent : ramener la paix en RCA. Mais il y a lieu de constater que ces efforts demeurent insuffisants, puisque la violence et ses conséquences néfastes persistent. Il faut donc agir. D’abord tenir toutes les promesses faites sur l’aide financière, humanitaire et l’envoi des troupes. Cette action doit être menée au niveau des Nations unies. D’où une fois de plus son appel pour une opération onusienne de paix en RCA. Les participants ont annoncé leur soutien aux efforts des autorités de transition en RCA pour la paix, la sécurité et le dialogue. Par contre, eu égard à de nombreux incidents, le Tchad a annoncé le retrait de son contingent militaire. Conclusion : il faut encore attendre la concrétisation des promesses et surtout l’opération onusienne en préparation. Le président Paul Biya a, par ailleurs, reçu en audience Mme Catherine Samba-Panza.
Dans la suite de cette entame et au regard de l’importance des problèmes de paix et de sécurité, le chef de l’Etat a pris la parole lors de la séance de travail sur le thème « Paix et sécurité en Afrique ». Après avoir relevé l’importance de la coopération entre l’UE et les pays africains notamment le Cameroun, il a souligné la nécessité de conjuguer les efforts pour assurer la paix et la sécurité en Afrique, contribution pour la paix et la sécurité dans le monde.
