Ils sont responsables de plus de la moitié des accidents de la circulation et sont la cible des croisades de la gendarmerie nationale.

Selon des statistiques données par le général Roland Mambou Deffo, inspecteur général de la gendarmerie nationale, en novembre 2013, les gros porteurs étaient responsables de 118 cas d’accidents de circulation sur 202. Des accidents de circulation qui, généralement, laissent des vies humaines sur le carreau. Pour infléchir cette courbe, la gendarmerie nationale dans son programme de lutte contre l’insécurité routière braque son radar sur ces gros porteurs. Une descente sur le terrain a eu lieu samedi dernier. Et les faits vécus ont conforté l’idée d’agir sans faiblesse contre ceux des conducteurs qui s’écartent des règles de la circulation.

Samedi dernier donc, entre Mbankomo et le village Maholé près de Boumnyebel, deux accidents de circulation ont été constatés : tous les deux causés par les gros porteurs. Juste après Nomayos, un bus en partance pour Edéa déverse ses passagers dans un ravin. Pas de décès certes, mais des blessés graves. Le bus a risqué un face à face avec une semi-remorque qui évitait une moto dans un dépassement inapproprié. Le bus, en allure sous la pluie n’a pas pu freiner et a quitté la route. Vers Matomb, un grumier a déversé des billes de bois sur le flan d’une colline. Les témoins soupçonnaient un système de freinage défaillant.

160 infractions sanctionnées en deux jours, nous confie un colonel. Les contraventions vont de 2 400 à 25 000 F selon la faute commise : chevauchement des traits continus, excès de vitesse, pneus usés et des défaillances diverses. Le radar, tapi dans l’ombre, flashe sans cesse. Et le chauffeur verbalisé a le choix entre passer à la caisse et se faire entendre sur procès verbal.