Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

L’école de Tongrelo à Dimako paralysée par six enfants sorciers

Ils sont passés aux aveux en affirmant qu’ils ont enterré des « bambous » à l’établissement, un mois avant la fin du deuxième trimestre.

Les cours ont été perturbés pendant un mois à l’école publique de Tongrelo, bourgade située à dizaine de kilomètres de Dimako, chef-lieu de l’arrondissement éponyme, dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est. Du 10 mars au 4 avril, date de départ en congé du deuxième trimestre, aucun enseignement n’a été dispensé dans cette école. Les enseignants redoutent la pratique de sorcellerie. Un groupe de six élèves qui sont passés aux aveux sèment la terreur dans cette école. La directrice, Mme Adjoumi Ramatou Débao, est terrée dans sa résidence à Dimako. Le maître du CMI et II, Cyrille Ndombong, menacé de mort, est caché à Bertoua. Il ne veut plus revenir à Tongrelo pour enseigner. L’inspecteur d’arrondissement de l’Education de base de Dimako, Jean Beti Beti, a demandé au corps enseignant d’attendre le signal des villageois qui doivent résoudre ce problème, avant toute reprise des cours. Le sous-préfet de Dimako, saisi de l’affaire, a instruit que les responsabilités soient établies.

Comment en est-on arrivé là ? La directrice de cette école qui compte 119 élèves de la Sil au CM II rapporte que le 17 mars, la mère de l’élève Brandon Kenkoue Nkouondjok, du CM II est venue à l’école demander la permission d’absence pour son fils « gravement fouetté par les sorciers durant la nuit ». La directrice panique et rencontre l’élève malade. Brandon fait des déclarations fracassantes : « je fais partie de six sorciers de l’école. C’est Selema notre chef. Il m’a envoyé « tuer » notre maître. » Au motif que ce dernier l’a chassé de l’école, faute d’avoir déposé les frais du dossier du CEP. Brandon a refusé d’exécuter ce projet maléfique. Cela va déclencher la colère du chef des sorciers. Convoqués, les six gamins vont raconter le même récit au sous-préfet, le 19 mars 2014. Selema, lui-même, précisera que l’école et le village sont hantés par trois bambous, appelés en langue locale, le « Gwanti ». Et qu’ils agissent sous les ordres d’une vieille dame qui s’appelle Maman Elise, bien connue par les villageois, comme une redoutable sorcière. Le 25 mars, lors de la deuxième convocation à la sous-préfecture, Elise qui n’a pas d’enfants est passée aux aveux. Le sous-préfet et l’inspecteur d’arrondissement ont demandé aux villageois de se concerter pour résoudre rapidement ce problème de sorcellerie, avant la reprise des cours dans cette école, créée en 1972. « Elle n’a jamais produit un bachelier en 40 ans d’existence. Les élèves issus de cette école s’arrêtent en classe de 3e », rappelle Ramatou, directrice de cette école depuis 2010.


 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière