Une nouvelle tension sociale vient de traverser la formation sanitaire située à Bonabéri.

L’hôpital Cebec de Bonabéri de nouveau secoué par la fièvre des remous. Depuis fin janvier, la température avait brusquement grimpé. De sources concordantes, des questions de gestion sont à l’origine de la grogne du personnel. Il a fallu que le sous-préfet de Douala IV y descende mardi pour calmer le jeu.

On se rappelle qu’en 2012, une grève avait déjà paralysé cette formation. Après moult tractations, un comité de gestion avait vu le jour. Pendant plus d’un an, il a fait fonctionner l’hôpital bon an, mal an. Les problèmes des allocations familiales, l’approvisionnement en eau et en électricité ont été résolus grâce au Conseil des églises protestantes du Cameroun (Cepca) sur fonds Cd2. Mais tout n’a pas été rose pendant cette période : ainsi, 6 mois d’arriérés de salaire ont été accumulés par le personnel. Il y a quelques mois, la coordination des églises a décidé de nommer un médecin-chef en la personne du Dr Charles Etoke.

Le nouveau médecin-chef, dès son arrivée, veut marquer son empreinte. Il affecte certains personnels dans les services annexes. Ce changement fait des mécontents, crée des tensions. Apparemment, personne ne veut partir de l’hôpital Cebec de Bonabéri – malgré le délabrement qui s’y est invité, les bâtiments vétustes. Le 27 janvier dernier, les mécontents érigent des barricades, scellent certains services, notamment la comptabilité, et menacent le médecin-chef.

Le représentant des grévistes, Calvin Zoumba, parle de mauvaise gestion, d’extorsion de fonds, etc. L’infirmier-chef Solange Koumtekel, s’adressant à CT en lieu et place du Dr Charles Etoke, parle quant à elle d’insubordination, de désordre, de paralysie de la formation sanitaire. Le sous-préfet de Douala IV, qui est donc descendu sur les lieux mardi a demandé au personnel de reprendre le service, et promis de saisir la hiérarchie de l’hôpital, afin qu’une solution durable soit trouvée.