L’installation du pont roulant devant permettre de monter les éléments de la nouvelle machine a commencé mercredi.

En chantier depuis un bout, la construction de la charpente métallique devant abriter la nouvelle rotative de la Société de presse et d'éditions du Cameroun (SOPECAM) à Yaoundé, connaît une agitation particulière ces derniers jours. Ce jeudi matin précisément, de grosses barres de fer jaunes, estampillés Demag font partie du décor. Charriot élévateurs et grues aussi. Au milieu des ouvriers habituels, un nouveau visage sort du lot : un étranger. Il dit s’appeler, Patrice Lecour. « Je suis venu installer le pont roulant devant permettre de transporter les éléments de la machine. Ce sont ces parties qui sont »

L'équipement ultramoderne offert par Paul Biya, le chef de l'Etat, a été provisoirement réceptionné vendredi par le PCA, Joseph LE. Une quinzaine de camions gros porteurs transportant 9 containers de 40 pieds chacun, et 8 caisses pesant chacune environ 18 tonnes. A l'intérieur, et en pièces détachées, la nouvelle rotative ultramoderne de la Société de presse et d'éditions du Cameroun (SOPECAM). La nouvelle machine, d'une capacité de production de 75 000 exemplaires d'un journal à l'heure, est aussi capable d'imprimer deux à trois journaux en même temps. Elle est la première du genre en Afrique francophone et la troisième en Afrique au Sud du Sahara. Son acquisition et son installation coûteront la bagatelle de 10 milliards de F. On pouvait donc comprendre la joie et la satisfaction de Joseph LE, le président du Conseil d'administration de la SOPECAM vendredi dernier lors de la réception provisoire de ces équipements à la base aérienne 101 de Yaoundé. Entouré des membres du Conseil ainsi que du directeur général, Marie Claire Nnana et de l'ensemble de son staff, il a tenu à dire la gratitude et la satisfaction de la SOPECAM à l'initiateur de ce projet, le président de la République, Paul Biya. « Nous sommes déjà à l'ère des Grandes réalisations », s'est félicité Joseph LE qui a par ailleurs tenu à saluer les efforts déployés par le chef de l'Etat pour doter l'entreprise d'un outil qui va lui permettre d'accroître sa capacité de production et d'améliorer la qualité de ses prestations. Car de l'avis de Simon Pierre Angoula, directeur technique de la SOPECAM, la nouvelle machine, KBA COMET de son nom, peut réaliser des tabloïds de 32 pages tout quadrichromie ou des journaux de 48 pages dans ce même format avec 16 pages en quadri et 32 en deux couleurs. Quand on y ajoute l'impression des livres, soit deux au même moment, on a un tableau complet de la capacité de cet outil. Pour l'installation de la nouvelle rotative, dans un espace haut de 18 mètres, soit l'équivalent d'un immeuble de 6 étages, il a fallu procéder à des travaux sur le site actuel des ateliers de l'entreprise. Un chantier qui est en cours et qui devrait s'achever à la fin du mois de novembre. L'installation et la mise en marche de la nouvelle rotative prendront deux mois. Ce qui devrait la rendre opérationnelle en janvier 2012

Le succès mondial de la rotative KBA Comet 8 pages se poursuit en Afrique Centrale.

A l'automne prochain, la Sopecam, Société de Presse et d'Edition du Cameroun, basée à Yaoundé réceptionnera en effet cette rotative, présentée à la Drupa 1995 et qui depuis, s'est vndue à près de 200 exemplaires de par le monde.

Ce succès, la Comet le doit à sa conception, un système d'entraînement sans arbre et aux marchés auxquels elle se dédie, l’impression de journaux, de semi-commercial et de livres, mais aussi à sa capacité de s'équiper de sécheurs heatset...

En plus de la publication de l’hebdomadaire WeekEnd Sports & Loisirs, du magazine mensuel Nyanga et du supplément chaque semaine de Alter Eco, l'imprimerie Sopecam publie le quotidien Cameroun Tribune.

Avec un tirage à 25.000 exemplaires, dont plus de la moitié sous forme d’abonnement, ce quotidien bilingue Anglais/Français semble être le journal le plus apprécié du Cameroun.

En plus de ces produits d’édition propres, doivent être réalisés sur la Comet KBA, 3 quotidiens supplémentaires et plusieurs autres produits d’impression commerciale comme des livres et des encarts publicitaires. Parmi les donneurs d’ordre de cette maison d’édition fondée en 1977 se trouvent également des Editeurs des pays limitrophes comme le Gabon.

Marie-Claire Nnana, Directrice de la Sopecam précise à GraphiLine : "La Comet KBA est la machine idéale pour la modernisation de notre imprimerie et le taux de croissance que nous prévoyons. En Parallèle de notre marché habituel des quotidiens et des encarts, nous voulons renforcer notre champ d’action au domaine du livre scolaire, en pleine expansion en Afrique Centrale. La Comet KBA, moyen de production d’une grande flexibilité, est la machine la plus appropriée à une large gamme de produits imprimés, qui, associée à notre nouvelle salle d’expédition, permettra un flux de travail continu. La qualité de l’impression obtenue en quadrichromie et son grand débit de production, que nous avons pu constater chez les autres utilisateurs de la Comet d’Afrique, ont été de points décisifs supplémentaires".

La Comet retenue par la Sopecam, capable d’imprimer jusqu’à 75.000 Expl./h, est conçue pour une longueur de coupe de 578 mm et une largeur standard de 760 mm.

Cette caractéristique permet de mettre en œuvre des largeurs de papier allant de 578 à 870 mm, ce qui constitue un atout idéal pour l'impression de tabloïds 32p quadri et de journaux 48p intégrant jusqu'à 16 pages quadri.

L’alimentation des 3 dérouleurs de bobines Pastoline se fait à l’aide du système d’amenée des bobines KBA Patras M.

Les deux tours de huit disposent d’un encrage, de registres et d’un système de compensation Fanout automatiques. L’élément supérieur de la plieuse à mâchoires KF3 est doté d’une trémie. Le réglage automatique du registre de coupe garantit une grande qualité de pliage.

En plus du pré-équipement en vue d’une adjonction ultérieure de tours d’impression supplémentaires, de dérouleurs de bobines, d’une unité de pliage et d’un sécheur air chaud, il a été prévu, lors de la conception, des équipements comme une perforatrice ou une plieuse 2ème pli. La marge dispose également d’une possibilité de maintenance à distance.