En insistant sur les circonstances qui entourent le projet de congrès consensuel de l’Union des populations du Cameroun (Upc), Robert Bapooh Lipot, membre de la direction provisoire de ce parti, a annoncé jeudi à Yaoundé que les discussions se poursuivent en vue d’organiser ce rendez-vous. Le député Bapooh Lipot parlait ainsi à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la création de l’Upc et d’une présentation de vœux à la presse.

Il a notamment fait le point des négociations en cours caractérisées par un appel à la cohésion d’Adolphe Papy Doumbe, un défunt membre du comité qui gère l’Upc, à la suite d’une convention entre factions du parti, réalisée en juillet dernier, sous l’égide du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. « Le congrès de la refondation, a enfin déclaré M. Bapooh Lipot, nous allons le tenir un jour mais nous allons prendre le temps nécessaire pour dialoguer et réduire au maximum les dissensions. »

D’ici au moment où se tiendra cette assemblée unitaire entre tendances rivales, l’Upc a déjà passé le cap de 66 ans qui en fait le plus vieux des partis politiques camerounais. Créé le 10 avril 1948 à Douala par un groupe de jeunes syndicalistes, le parti s’était donné pour ambition de rassembler les Camerounais des territoires sous contrôle français et britannique en vue de réunifier le pays colonisé et le mener à l’indépendance. Laquelle souveraineté devait faciliter l’évolution sociale et économique de ses habitants.

La réunion d’hier a permis aux upécistes de vanter l’idéal construit ce jour-là, comme étant un rêve qui a triomphé des entraves et du pessimisme. Même si sur ce chapitre, l’Upc juge l’environnement économique national encore trop fragile pour que le gouvernement accepte de parachever le processus des Accords de partenariat économique avec l’Union européenne.