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Dossier de la Rédaction

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Kenya : un ennemi commun

Les forces de sécurité kenyanes ont lancé, mercredi dernier, l’opération « Usalama watch » ( Maintenir la sécurité ) plusieurs semaines après avoir annoncé un risque terroriste accru notamment à Nairobi, la capitale et dans la ville de Mombassa. Le risque terroriste, annoncé le 26 janvier dernier, s’est traduit le 31 mars dernier par trois explosions au quartier d’Eastleigh à Nairobi au cours desquelles 6 personnes ont été tuées selon la Croix-Rouge locale. Ces explosions survenaient après une double attaque et une autre explosion au premier étage d’un immeuble de Pangani à l’Ouest d’Eastleigh. Une semaine auparavant, des hommes armés ont tiré sur des fidèles à Likoni. Trois semaines plutôt, un véhicule bourré d’explosifs a été saisi à Mombassa.

Avec une menace aussi persistante, les autorités kenyanes n’avaient d’autre choix que de déployer les forces de l’ordre sur le terrain pour circonscrire le mal. Les insurgés shebab avaient justifié l’attaque du vaste espace commercial de Nairobi comme des représailles à l’intervention de l’armée kenyane aux côtés des troupes de la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) pour combattre leur mouvement rebelle.

La volonté de mettre les insurgés shebab hors d’état de nuire demeure intacte, puisque le 9 mars dernier, l’AMISOM appuyée par des milices pro-gouvernementales somaliennes a repris, aux mains des islamistes shebab, plusieurs localités dans la région somalienne qui borde la frontière éthiopienne. L’opération de sécurité lancée à Nairobi s’inscrit certainement dans la traque des shebab qui sont probablement à l’origine des récentes attaques enregistrées à Nairobi et Mombassa. Le nombre de personnes déjà interpellé, à savoir 4000, dans le cadre d’une opération d’une telle envergure n’est guère surprenant. Personne ne peut contester la raison d’être de cette opération. Toutefois, il est souhaitable qu’elle soit essentiellement dirigée contre les insurgés shebab qui constituent « l’ennemi commun » des Somaliens et des Kenyans selon l’ambassadeur somalien au Kenya, Mohamed Ali Nur. Les Somaliens, eux-mêmes, sont autant victimes des attaques shebab que les Kenyans. Au lieu de confondre, à travers cette opération, les vaillants commerçants somaliens qui développent leurs activités au Kenya, il faudrait plutôt les encourager à renforcer leurs relations avec leur pays d’accueil et à mener une existence paisible.



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