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Dossier de la Rédaction

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Prise de position appropriée

En recevant le 9 janvier dernier au palais de l’Unité les vœux de nouvel an des membres du corps diplomatique accrédités à Yaoundé, le président de la République, Paul Biya, avait pris position sur le statut de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une initiative de l’Union africaine. « Le moment nous semble venu d’améliorer les préparatifs de transformation de la MISCA en opération de maintien de la paix, conformément à la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies », avait-il alors déclaré.

Cette prise de position du chef de l’Etat avait d’autant plus suscité approbations et interrogations ici et là qu’elle est intervenue dans un contexte international marqué par une vive controverse sur le statut de la MISCA. En effet, autant certains pensaient qu’il fallait simplement renforcer les effectifs et les moyens matériels de la force africaine, autant d’autres estimaient qu’il fallait une implication plus forte de la communauté internationale à travers des casques bleus de l’ONU, pour restaurer rapidement la paix et la sécurité en Centrafrique.

Le choix de Paul Biya de voir la MISCA transformée en force onusienne n’avait rien de fortuit. Il l’a d’ailleurs exposé à ses hôtes du 9 janvier 2014 au palais de l’Unité en des termes clairs. « Chaque jour qui passe nous montre combien complexe est la situation et combien nombreux sont les défis à relever sur le plan humanitaire, de la sécurité, du maintien de l’ordre, de l’administration. D’où la nécessité d’une approche holistique urgente », avait-il ajouté. Et de conclure : « Seule une opération de maintien de la paix des Nations unies est à même de faire face avec efficacité à tous ces défis. »

Un peu plus de trois mois après, les faits donnent raison au président de la République. Selon des informations concordantes, en dépit de l’action salutaire de la MISCA qui comprend un contingent d’un millier de Camerounais et dont le volet militaire est commandé par notre compatriote, le général de brigade Martin Tumenta ; et de l’opération française dite SANGARIS dans la protection et le désarmement des groupes en présence, l’insécurité et les assassinats perdurent. Ce qui oblige les populations à se déplacer fréquemment pour fuir les tueurs. Une situation qui a contraint de nombreux pays à rapatrier leurs ressortissants. L’on se souvient que grâce au pont aérien lancé par le président de la République entre Douala et Bangui, quelque 4000 Camerounais ont été tirés de « l’enfer centrafricain ».

Après la multiplication des appels à la transformation de la MISCA en force onusienne de maintien de la paix de l’ONU et les nombreux séjours à N’Djamena de hauts responsables des Nations unies, y compris le secrétaire général Ban Ki-moon, on a commencé à parler de menace de génocide. Ce qui a notamment amené le Conseil de sécurité à voter à l’unanimité une résolution en vue de la transformation de la MISCA en Mission internationale intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA). Des sources dignes de foi font état du passage de témoin entre les deux structures en septembre prochain. La MINUSCA devrait compter quelque 12.000 éléments dont 10.000 militaires et 1800 policiers. Dotés de moyens logistiques et financiers adéquats, les casques bleus apparaissent comme la solution la mieux indiquée pour mettre un terme aux douloureux évènements que vit la RCA depuis quelques mois. Paul Biya qui fut l’un des premiers à faire cette proposition et à la défendre a eu raison sur toute la ligne. L’histoire retiendra.

 

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