Les obsèques du défunt se sont déroulées samedi dernier dans son village natal.
12 avril 2014, près d’un mois après son décès à Paris des suites de maladie le 19 mars, le cercueil contenant la dépouille du député Jean-Claude Mpacko Kotto est mis en terre. Il est environ 14h. Ce samedi après-midi à Mangamba, son village natal, sous un soleil de plomb, l’émotion est grande sur les visages. Pour assister à l’inhumation de l’élu de la nation, il y a du beau monde. Membres de l’Assemblée nationale, maires, sénateurs, populations, ainsi que la famille et les amis du défunt ont effectué le déplacement pour rendre un ultime hommage à celui qui était, comme l’attestent de nombreux témoignages, quelqu’un de bien.
Théodore Datoueu, vice-président à l’Assemblé nationale, chef de délégation et représentant de Cavayé Yéguié Djibril, parle d’un membre « dynamique et dévoué à la cause du parlement. Celui que la mort, monstre froid et impitoyable arrache à la vie, seulement 5 mois après les élections législatives, était un militant convaincu ». Ses qualités de rassembleur, sa proximité avec les populations, sa grande générosité seront remarquées dans l’hémicycle. Sa mémoire sera également saluée par le vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence, chargé des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali, à travers sa lettre de condoléances, lue par son représentant, à la famille. La missive parle d’un parlementaire qui aura fortement contribué à l’amélioration de textes législatifs.
Par la voix du préfet du Moungo, Thomas Hona, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, rendra lui aussi un hommage au député. Il définit le défunt comme un patriote, doublé d’un homme politique engagé qui a œuvré pour la cohésion sociale. Son discours rejoint celui du SG du Rdpc, Jean Nkuete, qui parle du président de la section Moungo-sud comme d’un vaillant combattant politique, un militant désintéressé.
La Maison du Parti, partiellement achevée, est l’une de ses œuvres, tout comme la construction de nombreux hôpitaux, forages, écoles. Pour ses deux enfants et sa famille, le départ du disparu laisse un vide abyssal. Sa gentillesse, son humilité, sa douceur, sa sympathie leur manqueront. Fiers de leur parent, ils essaieront de suivre ses pas. L’évêque de Nkongsamba, Dieudonné Atangana, lors de son homélie, n’a pas manqué lui aussi de saluer la mémoire de ce fidèle généreux. Il a demandé aux hommes de confesser leur fragilité humaine et au Seigneur d’accorder au défunt le bonheur d’être auprès du Christ.
