Le ministre de l’Environnement a lancé mardi à Ebolowa la campagne de sensibilisation des acteurs de la filière.

Ils sont venus des villes et localités les plus éloignées pour échanger avec le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded). Les populations de la région du Sud, représentées par des membres de la société civile, les chefs traditionnels et les opérateurs économiques, ont répondu à l’invitation de Pierre Hele qui est venu leur dire de se lever comme un seul homme pour dire : « Non aux emballages plastiques, car la santé des hommes et des animaux en dépend ». Dans la salle des fêtes du collège régional d’agriculture, en présence du gouverneur de la région du Sud, Jules Marcellin Ndjaga, l’appel du Minepded a été clair. Seulement, pour relever  ce challenge, les populations, au regard des questions posées au ministre, ont voulu voir clair dans l’action du gouvernement dans ce combat visant l’interdiction de la fabrication, de l’importation, de la distribution, de la détention, de la commercialisation et de l’utilisation des emballages plastiques non-biodégradables.

Tout a véritablement commencé dès le mot de bienvenue du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine d’Ebolowa. Guy-Roger Zo’o Olouman a demandé si la croisade ainsi engagée visait « tous les types de plastiques ».  Si les emballages de substitution étaient disponibles, à moins de dix jours de la date-butoir du 24 avril 2014 et, surtout, si le Cameroun ne court pas vers une autre catastrophe environnementale avec la promotion des emballages biodégradables. Tout en rassurant le ministre de l’engagement de l’ensemble des municipalités dans la lutte contre les emballages plastiques non-biodégradables, le délégué du gouvernement a reconnu que la nouvelle donne, celle qui consacre la mort de l’emballage plastique non-biodégradable, va devoir imposer un changement d’habitudes.

Prenant la parole à son tour, Pierre Hele a soutenu que la croisade gouvernementale contre l’emballage plastique non-biodégradable s’appuie sur le préambule même de la Loi fondamentale du Cameroun qui stipule que tout citoyen a droit à un environnement sain. Réglementée par le décret du Premier ministre, chef du gouvernement du 26 septembre 2012 et du texte d’application conjoint Minepded-Mincommerce du 24 octobre 2012, la phase de sensibilisation prend fin le 24 avril 2014, annonçant celle dite répressive.  Voilà pourquoi Pierre Hele, après avoir insisté sur les effets néfastes sur la santé des hommes, des animaux et de l’environnement, est allé visiter les points de vente en gros, les magasins de stockage et de distribution des emballages plastiques. Objectifs : prendre connaissance des volumes disponibles et demander l’arrêt des importations. A la décharge des ordures ménagères, le Minepded a pris le pouls des mesures de traitement des déchets plastiques pour un environnement plus sain. La visite du ministre Pierre Hele s’achève mercredi.