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Dossier de la Rédaction

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Non-remboursement des crédits: les débiteurs ont la peau dure

Ces jours-ci, certains débiteurs du Crédit foncier du Cameroun (CFC) défrayent la chronique. Et pour cause ! Le CFC, encore appelé la « banque de l’habitat », a du mal à récupérer une partie des prêts locatifs accordés à certains de ses clients. Ayant entrepris plusieurs démarches infructueuses auprès de ces débiteurs récalcitrants, le CFC a dû s’en remettre au Contrôle supérieur de l’Etat. Dans un communiqué publié, la semaine dernière, le ministre délégué  demande à 299 personnes physiques ou morales de  se présenter à l’Agence CFC de Yaoundé pour affaire urgente les concernant. Parmi les clients concernés par la convocation, outre les personnes physiques, on dénombre plus d’une trentaine de sociétés civiles immobilières dont certaines, comme d’autres clients d’ailleurs, sont cités plusieurs  fois.  Ils sont attendus au niveau de la mission spéciale de recouvrement installée au 1er étage de l’agence du CFC de Yaoundé.                                                                                                                                             On se souvient qu’en octobre 2012, le directeur général du CFC, Jean-Paul Missi, avait lancé sur l’ensemble du territoire national une campagne spéciale de recouvrement des créances dues. Dans une interview accordée à CT à cette époque, il précisait que cette campagne avait pour objectif, entre autres, le recouvrement d’un total de 53 milliards de F dont environ 27 milliards de F concernant les particuliers, inégalement répartis entre les dix régions. Yaoundé et Douala venaient en tête, avec des montants importants, suivies des autres villes. Le reste des dettes étant imputable aux institutions (Etat, SIC et Collectivités).                                                                                                                                      La convocation de certains débiteurs du CFC intervient au moment où le Conseil national du crédit (CNC) du Cameroun publie depuis un message relatif à l’éducation du public sur le crédit. « Le non-remboursement de crédit est un véritable fléau pour notre économie »,  peut-on lire dans ce qui apparaît comme le titre du texte. Celui-ci sonne, en effet, comme un cri d’alarme. « En vous accordant un crédit, un établissement vous fait une avance de fonds prélevés sur l’épargne déposée par d’autres clients, afin de vous permettre de satisfaire vos besoins personnels ou de développer votre activité. Ce crédit vous engage et doit être remboursé, pour la survie de l’établissement qui vous l’a accordé, et pour le développement du pays. Si vous ne remboursez pas votre crédit, vous bloquez la croissance et le développement du pays », conclut le message.

D’après les statistiques du CNC, le montant des créances brutes en souffrance se chiffre à 328 milliards de F au 31 décembre 2013, soit 14% du total des crédits-clientèle non-financiers.

Et au regard des causes de la faillite de plusieurs banques au Cameroun dans les années 1990, il y a le non-remboursement des crédits, une pratique bien ancrée dans les habitudes de certains Camerounais, qui continuent impunément à rouler carrosse, alors qu’ils ont provoqué par leur incivisme la faillite des établissements comme le Crédit agricole du Cameroun. Le phénomène s’observe même au niveau des relations inter-personnelles. De vieilles amitiés sont parfois brisées parce qu’un tel a contracté un prêt qu’il ne veut pas rembourser. Au sein des tontines et de diverses associations, le non-remboursement des crédits par certains bénéficiaires est un sujet préoccupant. Le Programme intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (Piaasi), mis en place par le gouvernement, se battait il y a quelques années pour le recouvrement de plus de cinq milliards de F, octroyés sous forme de crédit pour promouvoir l’auto-emploi et faire reculer le chômage des jeunes. Malheureusement, bon nombre de bénéficiaires des appuis n’ont pas pressé le pas pour rembourser, alors que c’est le fruit des remboursements qui devaient pérenniser le mécanisme et permettre ainsi à d’autres Camerounais d’en profiter aussi. Quelles sont les causes et les conséquences du non-remboursement du crédit sur le système financier et l’économie camerounaise en général ? Quels sont les instruments légaux mis en place pour contraindre les débiteurs véreux à restituer les fonds ? Que faire pour prévenir cette pratique nocive ? C’est l’objet de ce Dossier.


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