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Dossier de la Rédaction

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Bons emprunteurs, mauvais payeurs

De l’avis de certains spécialistes, c’est la mauvaise foi qui pousse beaucoup à ne pas rembourser les crédits obtenus.

Le non-remboursement des crédits fait partie d’une des choses les mieux partagés par nombre de Camerounais. Un collègue ou un ami vous soumet un problème urgent qui nécessite 10 000 F à rembourser au prochain salaire qui tombe dans cinq jours et gentiment, vous lui tendez l’avant-dernier billet que vous avez réussi à sauvegarder pour les cas d’urgence. Seulement, à la fin du mois suivant, le gars ne veut toujours pas rembourser. Pis encore, il ne parle plus de cet argent ou… ne vous parle même plus du tout. Ce tableau est encore plus vrai dans les tontines ou les banques et autres établissements de microfinance (EMF) qui accordent souvent de gros crédits à leurs clients ou membres. De l’avis de Musa Shey For, président de l’Association nationale des établissements de microfinance du Cameroun (ANEMCAM), plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation : la mauvaise foi des personnes ainsi dépeintes et la malhonnêteté en affaires.

Les cas les plus courants dans les banques sont ceux des personnes qui détournent la somme empruntée pour autre chose que ce pourquoi elles ont demandé et obtenu un crédit. « Les statistiques montrent que la plupart des gens qui doivent de l’argent à une banque sont déjà débiteurs dans d’autres institutions et refusent de rembourser », souligne Musa Shey Nfor pour illustrer la mauvaise foi.  Parmi ces débiteurs véreux, il y en a qui se mettent fictivement en faillite, ceux qui ont des garanties nulles (titres fonciers, immeubles inexistants, etc.),  qui empêchent même des recouvrements forcés. « Il arrive alors que celui à qui la banque ou l’EMF a fait confiance change de nom, d’adresse, de numéro de téléphone, de manière à ne plus être localisable », explique un banquier.

L’autre raison, selon un autre praticien des banques, peut être l’instabilité socio-politique. « Dans les années 1990, de nombreux débiteurs ont profité de la situation de désordre qui prévalait dans certaines parties du Cameroun pour se soustraire à leur obligation de rembourser les crédits obtenus dans les banques », affirme notre source.                                          Mais, à côté de cela, il faut ajouter les cas de force majeure tels que les catastrophes, notamment pour des activités agropastorales (tempêtes, maladies, inondations, etc.), les braquages, les vols ou l’incendie dont la conséquence est la perte de tout ce dans quoi on a investi. « Les personnes honnêtes reviennent vers nous pour requérir un refinancement. Mais les autres en profitent pour fondre dans la nature ou aller tenter leur chance dans d’autres structures », souligne Musa Shey Nfor.  Toutefois, dans d’autres situations, le long délai des paiements des factures peut expliquer que certains débiteurs traînent à rembourser leur crédit.

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