A quelques jours de la célébration, les chrétiens s’apprêtent à revivre la passion de Jésus-Christ.

Mercredi, l’Eglise entre dans le triduum pascal, les trois jours qui marquent la souffrance, la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Une période fondamentale pour la foi chrétienne. « C’est un moment où le chrétien intensifie ses liens avec le Christ. En vivant sa passion, il mesure le degré de souffrance qu’il a endurée pour qu’il ait la vie en abondance », explique l’abbé Marc Michel Mvomo, curé de la paroisse de Minlaba, diocèse de Mbalmayo.

Catholiques, baptistes, presbytériens et pentecôtistes revivent les derniers moments du Christ avec ses disciples. Chacun y va selon ses pratiques et croyances. A l’Eglise catholique,  vendredi sera marqué dans l’archidiocèse de Yaoundé par le Nsili Awu, rite funéraire beti, durant lequel les chrétiens interrogent le curé sur les causes de la mort de Jésus- Christ. Cette phase est précédée par la méditation de la passion du Christ, souvent matérialisée par des pièces de théâtre. Cette journée est clôturée par l’adoration de Jésus-Christ. Le port des vêtements de couleur rouge est très souvent conseillé en cette période. Concerts de musique religieuse, sainte scène et prières sont de mise dans d’autres religions. Samedi constitue la descente de Jésus aux enfers. C’est un jour de méditation, de deuil, pour les chrétiens qui sont appelés à vivre ce moment à la maison. La résurrection de Jésus-Christ dimanche, le troisième jour vient donc mettre fin à toutes ces activités pascales et aux 40 jours de pénitence lancés lors du mercredi des cendres. « C’est un jour où la vie rejaillit. Les chrétiens goûtent, à nouveau, aux plaisirs de la vie, sans toutefois retourner à leur vie de péché mais avec un regard nouveau sur le monde », explique l’abbé Mvomo.