Les responsables d’auto-écoles de la région du Sud ont été sensibilisés sur cette question lors d’une visite de travail du ministre des Transports mercredi.

454 accidents responsables de 66 décès en 2013. La région du Sud doit en majorité ce bilan à l’excès de vitesse des camions et grumiers, selon les statistiques. « C’est une attitude que l’on peut, sans exagération, qualifier de criminelle », a déploré le ministre des Transports (Mintransport), Robert Nkili mercredi dernier. En visite de travail dans la région du Sud depuis lundi, le ministre s’est rendu dans les auto-écoles des villes de Kribi et d’Ebolowa pour sensibiliser. « Je suis venu vous dire que la vitesse autorisée pour les camions ne doit pas excéder 60km/h », a-t-il martelé à l’assistance, en invitant les responsables d’auto-écoles à intégrer la formation des gros porteurs dans leur programme.

Dans une auto-école de renom de la ville d’Ebolowa, le ministre a apprécié la mise à disposition d’un car pour exercer les postulants au permis de conduire de catégorie D. Mais cela ne suffit pas. Robert Nkili a appelé les directeurs d’auto-écoles à s’octroyer de plus grands locaux pour la formation d’un plus grand nombre d’apprenants. « Les promoteurs doivent posséder de véritables écoles, avec un espace de 1000 m² au minimum pour former non plus 20 mais 100 personnes. Dorénavant, pour ouvrir, une auto-école on devra avoir de grands espaces de cours théoriques et pratiques », a-t-il affirmé. 

La moto étant le mode de transport dominant à Ebolowa, le Mintransport a proposé la révision du coût de la formation des moto-taxis à 10 000 F au lieu de 60 000 F, comme c’est le cas dans certaines structures. Il a ajouté qu’il est prêt à organiser des sessions spéciales d’examen du permis de conduire pour moto-taxis. La croisade du ministère des Transports dans le Sud prend fin ce jour avec la visite du port en eau profonde de Kribi.