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Dossier de la Rédaction

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Casse-tête malien

 Les attaques initiées par les groupes  armés au nord du Mali, ces derniers mois,  montrent  que  le processus de  pacification, initié depuis le coup d’arrêt porté contre l’offensive jihadiste  dans cette partie du territoire,

piétine de nouveau. La déclaration du président malien, Ibrahim  Boubacar Keïta, lundi dernier, selon laquelle on ne peut pas vouloir la paix et  solliciter l’acquisition des armes, confirme  l’impasse du dialogue gouvernement malien-groupes armés pour dénouer la crise  du nord du pays.

Certes, aucun observateur ne s’attendait à ce que les négociations entre les deux parties progressent rapidement compte tenu des pesanteurs que personne ne peut négliger.  Le gouvernement malien, le Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA) ainsi  que le Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (HCUA) avaient néanmoins convenu que leurs pourparlers  devaient obéir à un calendrier bien précis  de manière à évoluer progressivement vers la paix et  trouver des réponses aux  désaccords. En signant les accords préliminaires de Ouagadougou en juin 2013, Bamako, d’une part, et les groupes armés  d’autre part s’étaient engagés à entamer des négociations 60 jours après l’élection du nouveau président de la République. Ces accords incluaient la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, le désarmement des groupes rebelles et  leur cantonnement dans les casernes, le déploiement progressif  des forces de défense et de sécurité  malienne dans la  région de Kidal  ainsi que l’amorce d’un dialogue  sur le statut administratif des régions du nord.

Force est de constater que les deux parties n’ont pas respecté leurs engagements  transformant ainsi  le désir d’émancipation  des Touaregs  en un  casse-tête permanent. En  effet,  le  MNLA et le HCUA sont toujours armés et nullement cantonnés. Ils  n’ont pas l’intention de rendre les armes avant d’avoir obtenu des avancées sur le statut du nord. En attendant, ils s’accrochent à leur bastion du nord convaincus qu’aucun accord ne peut être obtenu sans eux. Il est  clair que le Mali n’a toujours pas encore  recouvré sa souveraineté sur Kidal, fief des Touaregs.  Pour sa part,  le gouvernement de  Bamako n’est pas  disposé à faire des concessions. Il mise notamment sur l’épuisement des groupes rebelles. Il faudra nécessairement  faire des concessions dans les deux camps pour  préserver effectivement l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali,  parachever le processus de pacification du nord, intégrer le désir d’émancipation des Touaregs  et déboucher sur une paix durable.

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