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Dossier de la Rédaction

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Vive la concurrence !

Ngaoundéré par route et par avion. Qui l’eût cru ! Il y a encore quelques années, cela relevait de la fiction. Le train était la seule solution pour se rendre dans cette ville. Mais dans les années 80 déjà, l’avion assurait aussi le transport entre les deux villes. Pour diverses raisons, il avait cessé de se poser à Ngaoundéré. Les images des files de voyageurs faisant la queue aux guichets de la Régifercam et plus tard de Camrail ne sont plus qu’un lointain souvenir. Pour se rendre à Ngaoundéré ou pour monter sur Yaoundé, il fallait se lever de bonne heure, s’armer de patience, voire même monnayer une place pour avoir une place dans le train. Le voyage qui ne s’effectuait que dans la nuit était un véritable chemin de croix. Il est désormais possible de partir de Yaoundé à 6h du matin et arriver à Ngaoundéré à 17 h ! Depuis un moment, il n’y a plus de files au niveau des guichets de la Camrail. Même les wagons économiques prisés par une certaine classe sociale s’obtiennent désormais facilement. Les seuls efforts fournis par le management de cette entreprise n’expliquent pas ce changement.

L’avènement de la route a considérablement décongestionné le trafic et le flux des voyageurs. Plus de cinq agences desservent désormais les deux villes. Ces compagnies de transport sont de véritables entreprises. Elles n’appartiennent pas à une seule personne. Ce sont soit des GIC, soit des sociétés anonymes ou à responsabilité limitée.  Les particuliers apportent les bus, montent une société et ouvrent le capital de l’entreprise aux actionnaires intéressés. Dans certaines configurations, deux ou trois personnes se mettent ensemble pour acheter un ou deux bus. Des étrangers, notamment des Indiens,  ont fait leur entrée dans ce secteur. En procédant aux calculs, les bus transportent plus de 1000 voyageurs par jour entre Ngaoundéré et Yaoundé. Camrail dessert aussi quotidiennement les deux métropoles, transportant des milliers de personnes et des tonnes de marchandises. Depuis janvier dernier, Camair-co est entrée dans la danse en captant la clientèle « VIP ». Pour le seul mois de mars, la compagnie nationale a transporté 1018 passagers sur cette ligne. Ngaoundéré est une destination qui se vend bien. Cette offre diversifiée est une aubaine pour les voyageurs devenus des rois. La concurrence créée une saine émulation, de la valeur ajoutée dans ce secteur d’activité même si on déplore quelques coups bas. C’est aussi cela le business.  Le Cameroun fait un bond vers la modernité. Sans être un paradis, Ngaoundéré n’est plus l’enfer. Le voyage pour cette ville s’effectue désormais à chaque heure de la journée. Qui l’eût cru !

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