Dans les paroisses, des services spéciaux sont organisés pour la commémoration de la résurrection du Christ.
Ce jeudi saint, à l’Eglise évangélique du Cameroun, paroisse de Nlongkak, un culte spécial s'est tenu en fin de soirée avec Sainte cène. « Le culte qu’aucun communiant ne doit manquer », a martelé le pasteur Daniel Kouamegne pendant les cultes précédents. Le chef de la paroisse rappelait que la Sainte cène a été instituée le soir où Jésus fut livré. Raison pour laquelle les fidèles devraient honorer le rendez-vous en souvenir non seulement de la dernière communion du Fils de Dieu avec ses disciples, mais surtout commémorer l’institution du repas spirituel.
Depuis lundi dernier, indique le pasteur Daniel Kouamegne, un programme spécifique est proposé aux fidèles pour se préparer à la fête pascale. Mardi dernier par exemple, plusieurs milliers de chrétiens ont pris part au culte spécial pour malades avec imposition des mains. Après le récit de la passion du Christ demain, le fruit de la collecte spéciale organisée dimanche dans la paroisse va être convoyé vers les nécessiteux déjà identifiés. « C’est une tradition à l’EEC de Nlongkak depuis cinq ans, afin que les laissés-pour-compte se sentent aussi concernés par les joies de la Pâques », explique le berger.
Chez les chrétiens catholiques, c’est le même branle-bas. Les curés préparent le chemin de croix de demain. Un grand moment du Triduum pascal. L’abbé Albert Essomba, curé de la paroisse Saint Pierre d’Elig-Belibi à Yaoundé explique que le chemin de croix permet aux chrétiens catholiques de vivre avec Christ la passion qui expie le mal. Mais avant, le chrétien doit se sanctifier par la confession des péchés qui a lieu tous les après-midis dans les paroisses. Si un accent particulier est mis sur ce sacrement, les prélats insistent aussi sur les solennités de la fête par l’accompagnement des groupes dans la compréhension de l’événement. Eux qui doivent animer les cultes et faire comprendre à travers les chants, souligne l’abbé Essomba, que « si Christ n’était pas ressuscité, la foi serait vaine ». La préparation matérielle n’est pas négligée. Elle passe par la propreté des lieux de culte, les réunions qui se succèdent pour préparer la liturgie et les prédications.
