C’était à l’occasion de leurs 6èmes journées scientifiques qui se sont achevées vendredi dernier à Ngaoundéré.
C’est pratiquement les larmes aux yeux que l’inspecteur général des services du gouverneur de l’Adamaoua a présenté l’état des lieux de la santé de reproduction de cette région. C’était à l’occasion des 6èmes journées scientifiques de l’Association des sages-femmes et assimilées du Cameroun (ASFAC) qui ont été organisées les 17 et 18 avril 2014 à Ngaoundéré. Selon les affirmations de Hamadou Mana, la situation est très préoccupante dans cette région où moins de 40% de femmes accouchent dans les centres de santé. Il a révélé que dans l’Adamaoua, en moyenne 1000 femmes sur 100 000 meurent en voulant donner la vie et ici, le taux de prévalence du Vih/SIDA est de 5,1%, contre 4,6% sur le plan national. Les statistiques montrent qu’au Cameroun, sur 100 000 accouchements, en moyenne, 782 femmes meurent. Un chiffre que madame Atchoumi Annie Feumba, la présidente de l’ASFAC et son équipe estiment encore trop élevé . C’est d’ailleurs là le fil d’Ariane que suit cette association depuis sa création en 2008.
Ces journées scientifiques ont permis de revisiter toutes les contraintes, en commençant par le planning familial, jusqu’à l’accouchement, en passant par les consultations prénatales, la mise à disposition du plateau technique, la présence effective d’un personnel qualifié, ceci pour un accouchement en douceur. Les communications délivrées par les experts invités à ce rendez-vous scientifique ont permis aux participantes de s’outiller pour être plus performantes sur le terrain. L’utilisation des produits devant aider à l’accouchement de la femme, la réanimation du nouveau-né, l’importance de la présence d’une banque de sang pour parer à toute éventualité en cas d’hémorragie après l’accouchement sont entre autres, les sujets exposés et débattus au cours de ces assises qui ont connu la participation d’environ 500 sages-femmes et assimilées venues de toutes les 10 régions du Cameroun. Il a été recommandé aux participantes d’organiser des sessions de restitution des leçons apprises, une fois de retour dans leurs terroirs respectifs ; ceci dans l’optique d’amener tout le monde à s’impliquer dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.
