Mis en route lundi à Yaoundé, il concerne notamment la politique de préservation des forêts.

La branche camerounaise de Transparency International (TI) a lancé lundi à Yaoundé un projet d’appui à la gouvernance dans les forêts locales. Charles Nguini, le président de TI Cameroon, a déclaré que l’organisation qu’il dirige espère à travers l’initiative mise en route, « atténuer, voire enrayer les risques de corruption et de mal gouvernance auxquels » le Cameroun peut être confronté dans l’exécution de la Redd+. Il s’agit d’une combinaison de deux processus onusiens, dont le Cameroun est partie prenante, et qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre en raison de la déforestation, tout en permettant une conservation et une gestion durable des forêts.

Dans le cas camerounais, Me. Nguini a rappelé lundi que 6% du produit intérieur brut sont composés des activités du business forestier. Tout juste derrière le pétrole et les produits agricoles exportés. « Ces forêts se dégradent fortement et tendent même à disparaître » par endroits, a cependant averti le président de TI Cameroon. D’où l’idée de concevoir et déployer des mécanismes de préservation qui, bien exécutés, préserveraient autant la nature que les impôts perdus en raison de mauvaises pratiques dans le secteur. Encore faudrait-il, d’après TI, que le processus Redd+, lui-même, « soit exempt de toutes formes de corruption ».

Le député Martin Oyono, représentant d’un réseau de parlementaires pour la gestion durable de l’environnement forestier, a accueilli favorablement le plan de TI. Sur le « vaste chantier » de la meilleure gouvernance des écosystèmes de forêt, il a jugé que la présence d’un regard de la société civile est nécessaire. Notamment parce qu’elle se déploiera sur le terrain, a-t-il souligné. M. Oyono a toutefois tempéré son enthousiasme en avertissant les nouveaux venus : l’efficacité dépendra de la puissance de l’arme déployée.