Cela n’est pas coutumier : les élèves pensionnaires ont regagné les internats le jour de Pâques. Pour gagner le maximum de temps sur un troisième trimestre qui sera l’un des plus courts qui soient. A cause des contingences du calendrier. Lesquels ont voulu que la commémoration de la résurrection du Christ, la plus grande fête chrétienne, se tînt dans la dernière décade du mois d’avril. C’est-à-dire assez tardivement pour la rentrée du troisième trimestre qu’elle conditionne. Résultat : celle-ci a eu lieu lundi, à 24 jours des épreuves du concours  d’entrée en 6^e, 43 jours du début des épreuves des Cap et à 49 jours de celles du Bepc. Si l’on s’en tient aux usages habituels dans le secondaire, les compositions du troisième trimestre devraient commencer au plus tard dans deux semaines, pour libérer les élèves des contraintes scolaires, avant le début de la préparation du défilé du 20 mai. C’est dire que, pour les élèves qui ont repris hier le chemin de l’école, le temps est court. Surtout lorsqu’on prend en compte le nombre de fêtes et autant de jours fériés qui jalonnent le mois de mai.

Mais il y a tout lieu de rassurer les parents : autant le troisième trimestre sera court, autant les deux premiers auront été longs : quatre mois pleins pour le deuxième,  trois mois et demi pour le premier. C’est dire que les établissements, auront eu tout le temps de dérouler la totalité des programmes scolaires, à travers les aménagements calendaires opérés en début d’année par les autorités en charge de l’éducation primaire et secondaire.

Par contre, les élèves qui auront pris du retard jusqu’alors ont tout intérêt à s’inquiéter du peu de temps qui leur reste, avant les examens ou les compositions, de manière à s’organiser pour rattraper, autant que faire se peut, le temps perdu. Là se trouve la solution : s’investir dans le travail, même en peu de temps, peut s’avérer payant, pour peu qu’on parvienne à mettre sur pied une organisation efficace. Cela est difficile mais non impossible. A contrario, il serait périlleux de se laisser gagner par la panique et de choisir les voies de la facilité que constitue la tricherie ou le recours à des féticheurs. Aucune écorce d’arbre, aucune poudre magique ne peuvent aider à résoudre une équation ou à s’en sortir face à un accord risqué du participe passé…

Aux bons élèves qui savent que le succès se construit en neuf mois, qui ont pris à cœur de réviser consciencieusement les cours dès le jour de la rentrée, nous ne pouvons souhaiter que bon vent, avec la forte recommandation de persévérer dans l’effort.  Sans se laisser leurrer par les éventuels bons  résultats des trimestres précédents. Il ne faudrait surtout pas oublier que le succès scolaire se construit comme se lit un belle œuvre : ligne par ligne. C’est dans cette régularité et cette persévérance que se moulent les bons citoyens de demain. Ceux qui, à l’école, auront véritablement appris à « lier le bois au bois », selon la formule chère au Sénégalais Cheikh Hamidou Kane. Des citoyens, partisans de l’excellence,  capables de relever les défis de leur époque.