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Dossier de la Rédaction

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Accidents de la route: et les sanctions alors ?

Pendant qu’ils laissent de précieuses vies sur le carreau, les responsables de ces actes s’en sortent généralement sans peine.

Le 11 avril dernier, le chauffeur d’un bus de la compagnie « Alliance Voyages » a entrainé la mort de neuf personnes au lieu dit Loumbou, à deux kilomètres de Doumé. Sur l’axe Abong Mbang – Bertoua. Aux dernières nouvelles, le bilan se serait alourdi faisant état de 27 personnes décédées au total. Selon les survivants de l’accident impliquant un camion semi-remorque convoyant des grumes et un bus de transport interurbain de personnes, le chauffeur du bus, du reste décédé, roulait à tombeau ouvert. Ni les interpellations de ses passagers, ni leurs menaces n’ont pu le ramener à la raison, jusqu’à ce que le drame survienne. Et alors même que les familles des victimes pleurent encore leurs morts, voici que le ministre des Transports effectue une surprenante sortie. « […] compte tenu du comportement récidiviste du chauffeur du bus et de la complicité du promoteur dans les comportements décriés, le ministre des Transports met en garde avant suspension de la licence, la compagnie des transports Alliance Voyages, tout en l’invitant en conséquence à une prise en charge effective de ses victimes », a sommairement écrit Robert Nkili dans un communiqué, mardi 15 avril dernier.

Dans les rues et les chaumières, tout comme chez les usagers des compagnies de transport interurbain de personnes, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Combien de morts faut-il sur nos routes pour que le ministre daigne enfin sévir ? » s’interroge un haut cadre dans une entreprise. « L’on ne peut pas faire dans la sensibilisation indéfiniment. A un moment, il faut frapper les responsables de ces morts inutiles. Ils n’offrent ni une première, ni une seconde chance aux personnes qu’ils tuent. Pourquoi leur en donne-t-on à eux ? » s’indigne un autre. 

En baisse dans le pays depuis quelques mois, les accidents de la route n’en demeurent pas moins des drames à éliminer définitivement du secteur du transport. Sur près de 8.000 accidents de la route en 2011, le Cameroun a enregistré environ 2.000 décès, selon un bilan communiqué par le ministère de la Santé publique en marge du lancement du chantier de construction d'un Centre national des urgences à Yaoundé. En 2012, 1250 personnes environ ont perdu la vie sur les axes routiers interurbains et urbains. D’après l’Ong « Sécuroute », en deux décennies, le Cameroun a perdu environ 15.000 personnes des suites d’accidents de la route. 100.000 personnes vivent avec un handicap physique, tandis que des millions de survivants traînent un choc psychologique. Selon les experts, 80% des accidents de la circulation sont dus aux négligences humaines. Est-ce à dire que la dignité humaine n’a aucune importance pour les transporteurs qui s’opposent à toutes formes de sanctions et à la moindre proposition de correction ?


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