Les situations de crise dans le voisinage du Cameroun ont drainé des milliers de nouveaux réfugiés au Cameroun depuis un an.  Cinq des dix régions du pays ont ressenti, à des degrés différents, les effets de ces migrations. La représentation du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun tient à cet égard un cahier statistique quasi quotidien. C’est la même organisation qui a pu nous renseigner davantage sur les difficultés auxquelles ces arrivées donnent lieu, autant pour les victimes de conflits qui trouvent refuge au Cameroun, que pour les populations locales. Ce sont ces problèmes et un état des lieux exhaustif à la mi-avril, que la représentante du HCR, Ndeye Ndour, présente dans une interview accordée à notre journal. Si l’ensemble de la situation semble jusqu’alors bien maîtrisée, c’est que le HCR trouve dans ses propres forces et sur place (singulièrement dans sa collaboration avec les autorités et les communautés d’accueil) des moyens pour répondre aux besoins cruciaux des réfugiés.