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Dossier de la Rédaction

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L’armée a fait échouer une tentative d’enlèvement dans le Mayo-Tsanaga

Des assaillants non-identifiés ont braqué une coopérative et essayé d’enlever les trois religieux de nationalité colombienne de la paroisse d’Ouzal.

La fête de Pâques a failli mal se terminer  pour les chrétiens et habitants  d’Ouzal, localité située à une quarantaine de kilomètres de Mokolo, (environ 120km de Maroua) dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, département du Mayo-Tsanaga. Dans la nuit du 20 au 21 avril 2014, alors que les  populations de cette petite bourgade dormaient paisiblement après une journée de dévotion pascale et de réjouissances, un groupe de 11 assaillants fait irruption dans la paroisse d’Ouzal où vivent deux prêtres, un frère tous de nationalité colombienne et trois sœurs camerounaises. Selon Maurice Tchoffo Sa’a, préfet du département du Mayo-Tsanaga, les 11 assaillants dont deux à visages découverts et neuf encagoulés sont arrivés vers minuit portant cinq armes de guerre et des armes blanches et s’exprimant en haoussa et en kanuri. Ils ont encerclé le domicile du caissier de la Caisse d’épargne et de crédit, un établissement de microfinance appartenant au diocèse de Maroua-Mokolo et dont la gestion est supervisée par le curé de la paroisse d’Ouzal. Après avoir tiré plusieurs coups de feu pour apeurer le caissier, les assaillants l’amèneront manu militari dans les bureaux de la coopérative. Malheureusement ce dernier ne dispose ni de la clé des bureaux ni de celle du coffre-fort. Les insurgés se serviront d’une hache pour forcer les portes du bureau et tenter d’éventrer le coffre-fort.  Ils n’y arriveront pas. Ils réussissent néanmoins à emporter une somme de 50 000 F qui trainait dans un caisson. Pendant que les bandits opéraient, les trois religieux ont eu l’idée d’escalader les murs pour se réfugier chez les populations voisines. C’est alors que le Curé de la paroisse, Germain Mazo réussit à joindre par téléphone le député de la localité qui à son tour alerte les autorités administratives, les éléments du BIR et de gendarmerie stationnés à Mozogo, à environ 15 km de là. L’arrivée des forces de défense a certainement interrompu cette tentative d’enlèvement.

Une battue organisée

Selon le préfet du département du Mayo-Tsanaga, il n’y a pas de doute sur le profil des assaillants qui arboraient la tenue de l’armée nigériane avec des insignes et des caractéristiques de Boko Haram. Pour l’heure, la sécurité a été renforcée autour des presbytères où vivent les occidentaux et assimilés. Une battue est en cours pour essayer de rattraper les agresseurs qui se cacheraient encore dans les montagnes.

Cette unité administrative camerounaise frontalière au Nigeria  subit le plus les exactions asymétriques de la secte Boko Haram.  C’est dans cet arrondissement plus précisément à Nguetchewé que le père Georges Vandenbeusch a été enlevé le 13 novembre 2013 pour être libéré le 31 décembre 2013. Bien avant cette date, l’arrondissement de Mayo-Moskota a vu l’arrivée sur son sol de plus de 700 Nigérians constitués en majorité de femmes et d'enfants. Les ressortissants nigérians ont investi deux villages (Zelevet et de Krawa Mafa)  pour se mettre à l’abri  des assauts répétés de la secte islamiste Boko Haram. Cette tentative d’enlèvement intervient plus de deux semaines après le rapt de trois religieux dans leur presbytère à Tchere à 18 km de Maroua. Mais l’on est jusque-là sans nouvelle des otages, deux prêtres italiens et une religieuse canadienne. Alors que les forces de défense s’activent pour retrouver ces trois religieux, la secte Boko Haram  ne baisse pas de régime. Les membres de cette multinationale du crime ont abattu lundi dernier un homme dans la localité de Makary, dans le département du Logone et Chari.

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