L’ambassade du Cameroun en Chine est un lieu inévitable pour les citoyens camerounais vivant en Asie du sud-est.
Pour les Camerounais vivant en Asie du sud-est, Pékin est une place incontournable dans le dispositif diplomatique camerounais. « De jure, notre accréditation se limite à la Chine. De facto, la juridiction de l’ambassade s’étend à d’autres pays : la Corée du Nord, le Vietnam, la Malaisie, la Thaïlande, les Philippines, la République de Singapour, le Sri Lanka, l’Indonésie et même l’Inde en attendant le pourvoi du poste de New Delhi nouvellement créé », résume Martin Mpana, ambassadeur du Cameroun en République populaire de Chine. Comme pour le confirmer, vendredi 4 avril dernier, Maxime F, résidant en Australie est venu se faire établir un nouveau passeport. « Celui que j’utilise expire dans quelques mois, or j’ai encore mon cursus académique en informatique à achever à Cambera », confie ce dernier.
Pratiquement 20 dossiers d’obtention de passeports partent de Pékin chaque mois pour la Délégation générale à la sûreté nationale à Yaoundé. « En moyenne, l’on reçoit cinq dossiers par semaine. Ce sont généralement des cas de renouvellement de passeport », révèle un responsable de l’ambassade. Le même vendredi 4 avril, c’était le tour d’Armelle Fossi et Nadine Noah. Les deux étudiantes résidant à Nankin (sud de la Chine) remplissent d’abord les formulaires, s’acquittent des frais, déposent des cartes photos et font enregistrer leurs empreintes.
« En général, le demandeur d’un passeport a une réponse après un délai de deux et trois semaines après son passage à l’ambassade », témoigne Adamou Dadouma, étudiant en agriculture à Pékin. Mais, « plusieurs cas de figures peuvent rallonger les délais de deux à trois mois. Ceci pour des raisons de vérifications complémentaires, parce que qu’il a souvent existé des doubles identifications », précise le deuxième secrétaire, Ebénézer Mouandjo Mouandjo.
« Même si le coût de l’établissement du passeport à partir de Pékin revient à 2500 yuans soit 200 000 FCFA, c’est rassurant et moins coûteux que d’acheter un billet d’avion aller-retour pour aller suivre la procédure au pays », analyse Sébastien Tsapy, commerçant dans la province chinoise de Fujian.
