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Dossier de la Rédaction

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RCA et Intolérance

 Dimanche dernier a marqué une  étape malheureuse supplémentaire dans la tragédie vécue par le peuple centrafricain depuis de nombreux mois. Ce jour-là, l’opération de relocalisation des 1500 musulmans bloqués dans le quartier PK12 de Bangui a commencé avec le premier départ d’un convoi de 93 personnes. Ces premiers déplacés sont arrivés le lendemain à Bambari, à l’est du pays, une destination choisie, par eux-mêmes, pour se rapprocher  de leurs  familles.

L’exfiltration des musulmans de Bangui montre  clairement que le processus  de pacification du pays piétine  mais aussi et surtout  que  ceux-ci  sont  régulièrement ciblés par des attaques anti-balaka. Le désir d’en découdre avec les musulmans manifesté par les anti-balaka est la mesure de la  haine farouche qui oppose ce groupe armé aux ex-séléka  qui sont considérés comme les défenseurs des musulmans. En même temps que le déplacement des musulmans, en lieux plus sûrs, confirme l’intolérance et l’extrémisme des ex-séléka et des anti-balaka, elle  trahit la tentative  de ces groupes armés  d’enfermer la république centrafricaine dans un conflit religieux et une guerre de religions qui n’ont véritablement    pas de raison d’être. Les musulmans centrafricains n’ont pas eu des rapports conflictuels avec leurs frères chrétiens .Ce sont les éléments de la séléka qui ont mis le feu aux poudres en transposant   une rivalité politique sur le terrain religieux.

Tout a été pourtant mis en œuvre pour enrayer ce cycle de violence qui perturbe la transition  et compromet le retour à la vie constitutionnelle. La présidente de transition, Catherine Samba-Panza n’a jamais cessé de lancer des appels en faveur du dialogue et de la réconciliation. Ces appels n’ont été pas entendus. Ni ceux du président en exercice de l’Union africaine, Mohalmed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat mauritanien qui déplorait la poursuite des massacres contre une partie de la population de ce pays. Le  coordonnateur  des anti-balaka et ancien directeur général de la sécurité présidentielle, le général  Aubin  Issa  Issaka, a exprimé récemment exprimé sa volonté de faire la paix avec le peuple centrafricain y compris avec les ex-Seleka. Il n’a jamais tenu parole. Encore moins le coordonnateur des anti-balaka, Patrice  Edouard Ngaïssona. Au-delà de la polémique suscitée par l’opération de relocalisation temporaire des musulmans dans les villes situées hors de Bangui, le temps est venu d’appliquer  rigoureusement l’opération Désarmement, démobilisation et réinsertion (D.D.R.)  pour  amorcer le retour vers la paix.

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