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Dossier de la Rédaction

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Affaire Pierre Désiré Engo, délibéré le 7 mai

Jeudi, le ministère public a demandé la main levée du mandat de détention provisoire de l’accusé. La défense a sollicité son acquittement.

S’achemine-t-on vers une remise en liberté de Pierre Désiré Engo, l’ancien directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps)? L’audience de jeudi au Tribunal criminel spécial (TCS) a soulevé cette hypothèse après la demande adressée par le représentant du ministère public, aux membres de la collégialité, sur la main levée du mandat de dépôt de Pierre Désiré Engo. En effet, le procureur général a expliqué avoir besoin de plus de temps pour obtenir un complément d’informations relatif au procès verbal de l’enquêteur, le capitaine Philippe Gérard, qui mentionne que le compte de l’ancien Dg de la Cnps a été crédité, le 9 mai 1999, de 25 milliards de F qu’il aurait, selon la Cnps, détournés. Or, ce procès verbal n’indique pas les origines de cet ordre de paiement, d’où la recherche du complément d’informations. « Cette procédure pourrait nécessiter un peu de temps et la détention de l’accusé n’est pas nécessaire. Sa libération ne pourrait pas perturber la procédure», a rassuré le procureur général.

Me Alexis Bayebec, l’un des conseils de Pierre Désiré Engo, a approuvé la demande de main levée du mandat de dépôt, avant de rétorquer : « Il est plus aisé d’abandonner les poursuites. » Et d’argumenter : «  Le ministère public n’avait pas de témoin lors de la dernière audience. Le capitaine Philippe Gérard n’a jamais reçu mandat de quelque juge d’instruction que ce soit. Cette pièce est un élément ridicule. Acquittez-le ! » Le conseil a ajouté que deux autres enquêteurs n’ont rien trouvé dans le dossier. La banque non plus. 

A l’ouverture des débats, les avocats de la défense ont souligné trois exceptions pour soutenir la nullité de la procédure. La principale portait sur la procédure de renvoi de l’affaire devant le TCS. En s’appuyant sur la loi qui organise le TCS et d’autres règlements internationaux ratifiés par le Cameroun, Me Bayebec a estimé que c’est devant le juge d’instruction qu’on présente à l’accusé les pièces sur lesquelles on fonde son accusation. Aussi, il a jugé anormal l’intervalle entre la date de notification de l’ordonnance de renvoi devant le TCS (le 26 septembre 2012) et la date de la première audience (le 17 mars 2014) a-t-il été signalé. La loi régissant le TCS demande au président de programmer la première audience au plus tard, 30 jours après la notification à l’accusé de l’ordonnance de renvoi. Hier, le procureur général a affirmé à l’endroit du tribunal : « Des exceptions soulevées par la défense, aucune n’est fondée, je vous demande, votre honneur, de toutes les rejeter.» La dernière exception soulevée par la défense ayant trait au procès-verbal du capitaine Philippe Gérard, les membres de la collégialité ont suspendu l’audience et la reprendront le 7 mai prochain, pour le délibéré.


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