Il appartient à la lignée des papes qui ont profondément marqué l’histoire de l’Eglise catholique romaine.
Lorsqu’il naît le 25 novembre 1881 dans la localité italienne de Sotto-il-monte, non loin de Bergame, comme troisième enfant d’une pauvre famille paysanne qui en compte dix, rien a priori, n’entrevoit le destin exceptionnel d’Angelo Giuseppe Roncalli . Passionné par les études de théologie, le jeune homme intègre le séminaire à l’âge de 12 ans. En 1900, c’est-à-dire à 19 ans, il se rend à Rome, la capitale italienne pour achever ses études de théologie. Quatre ans plus tard, plus précisément le 12 août 1904, il est ordonné prêtre, à l’âge de 23 ans, dans son diocèse natal de Bergame.
Décelant en lui des qualités exceptionnelles, la hiérarchie de l’Eglise le désigne pour travailler au Vatican. Il est, par la suite, affecté hors du Vatican par le pape Pie XI. Il réussit dans toutes les missions qui lui sont confiées notamment par le nonce de France. Il exerce également diverses responsabilités au sein de l’Eglise parmi lesquelles celles d’évêque, cardinal et patriarche de Venise. Malgré une vie mouvementée et parfois pleine de désagréments, Angelo Giuseppe Roncalli s’est toujours investi à fond au service de l’Eglise. Sa vocation et son engagement n’en ont pourtant pas fait un candidat tout désigné pour la fonction papale. A telle enseigne qu’il n’est élu souverain pontife qu’à l’âge de 77 ans après trois jours et dix tours de scrutin sous le nom de Jean XXIII . Le 28 octobre 1958, le pape Jean XXIII succédait ainsi au pape Pie XII comme 261e pape de l’Eglise catholique romaine.
Ceux qui l’ont désigné à tort comme « le pape de la transition », compte tenu de son âge avancé, ont été surpris par la vigueur et la vision de ce souverain pontife. Jean XXIII a, en effet, pris tout le monde de court en convoquant trois mois après sa prise de fonction, le concile Vatican II et en lui assignant une mission claire et sans équivoque : « l’aggiornamento de l’Eglise ». L’objectif de ce concile, de l’avis du pape Jean XXIII lui-même, était « d’ouvrir largement les portes de l’Eglise afin que nous puissions voir ce qui se passe à l’extérieur et que le monde puisse voir ce qui se passe à l’intérieur. » Les cinq années du pontificat de celui que les Italiens appelaient « Le bon pape Jean » furent riches de plusieurs encycliques, déclarations et prises de position qui ont exceptionnellement marqué l’Eglise catholique romaine. Jean XXIII a mis à profit son pontificat pour commencer la modernisation de l’administration du Vatican, ouvrir le chantier de la révision du droit canonique et travailler directement à l’œcuménisme en créant un conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Le 4 juin 2008, le pape Benoît XVI a fort opportunément relevé que le concile Vatican II a marqué le début de la rénovation de l’Eglise, la réforme des ses structures et la révision de la liturgie. Autant de réformes susceptibles de porter des fruits pour l’Eglise du troisième millénaire.
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