Philemon Yang a présidé dimanche, au nom du chef de l’Etat, l’ouverture de la première réunion ministérielle de la Ticad V.
Faire le point et assurer le suivi de la Déclaration de Yokohama dont les principaux axes portent entre autres, sur l’intégration des femmes et des jeunes, la promotion de la sécurité alimentaire, le commerce intra-africain, le développement des infrastructures, la santé, l’environnement.
C’est la principale préoccupation de la première rencontre ministérielle de cette conférence qui s’est ouverte dimanche au palais des Congrès de Yaoundé. En présidant cette séance hier, au nom du président de la République, le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang a salué le renforcement de la coopération entre le Japon et l’Afrique à travers la Ticad qui a été lancée en 1993, au moment où les Etats africains faisaient face à une grave crise économique. « Le Japon et certains partenaires au développement, notamment le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Banque mondiale, ont soutenu les efforts de ces pays en vue du redressement de leurs économies », a relevé le Premier ministre. Aux Etats africains, le chef du gouvernement camerounais a recommandé de se servir de la plate-forme qu’offre la Ticad pour le développement de leurs infrastructures routières, ferroviaires et portuaires. « Ceci leur permettra de faciliter la circulation des biens et des personnes à l’intérieur des pays africains et entre ceux-ci », a ensuite souligné Philemon Yang. Le développement de ces infrastructures devrait également favoriser les échanges commerciaux entre Etats « en stoppant les ravages causés par l’extraversion de nos économies. »
Le chef du gouvernement a ensuite relevé deux secteurs qui doivent être aujourd’hui les piliers pour le développement de l’Afrique : l’énergie et l’agriculture, ce dernier volet constituant également un important vivier pour l’emploi des jeunes. Sur le plan énergétique, Philemon Yang a indiqué les nombreux projets majeurs engagés dans ce secteur par le Cameroun avec la construction de la centrale thermique de Kribi, l’usine à gaz de Douala, les barrages hydro-électriques de Memve’ele, Lom Pangar et Mekin. Dans le cadre des échanges entre l’Afrique et le Japon, un accent pourrait être mis sur l’industrialisation avec la transformation sur place des matières premières. Avant le chef du gouvernement, les deux co-présidents de la rencontre de Yaoundé se sont exprimés. D’abord le ministre camerounais des Relations extérieures. Pierre Moukoko Mbonjo a rappelé qu’il s’agira au cours de la rencontre de s’approprier la matrice de mise en œuvre de plan d’action de Yokohama et de mesurer le chemin parcouru, onze mois après la rencontre qui a regroupé 4 500 participants issus de 51 pays africains, des partenaires au développement, du Japon du 1er au 3 juin 2013 au Japon. Pour sa part, le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, a rappelé l’importance de la rencontre de Yaoundé, en ce sens qu’elle doit décider des mesures à prendre par les gouvernements africains, le Japon et les partenaires au développement dans le cadre de la Déclaration de Yokohama du 3 juin 2013. M. Fumio Kishida a également réitéré la détermination de son pays à œuvrer en faveur d’un développement de ressources humaines compétentes sur le continent. Au cours du sommet de la Ticad V, le Japon avait annoncé une aide de 32 milliards de dollars, soit plus de 15 000 milliards de F étalée sur cinq ans en faveur de l’Afrique. Dont 3 280 milliards consacrés au développement des infrastructures. La rencontre de Yaoundé doit également l’occasion pour le chef de la délégation nippone de faire le point sur la mise en œuvre de cette mesure. Après l’ouverture des travaux, le Premier ministre a visité une exposition organisée en marge des travaux.
