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Dossier de la Rédaction

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Des propositions nippones pour le développement de l’Afrique

L’allègement des procédures douanières au centre d’une rencontre internationale en marge de la réunion des ministres de la Ticad V.

De l’avis de la plupart des panélistes de la rencontre de samedi dernier au palais des Congrès de Yaoundé sur les « Approches novatrices en vue d’accélérer la connectivité en Afrique », si le commerce international a connu une croissance spectaculaire au cours de la dernière décennie, la croissance du commerce inter-régional est, quant à elle, à la traîne depuis bientôt cinq ans. Une situation qui est plus accentuée dans la partie sub-saharienne du continent. Au cours de cette rencontre organisée en marge de la première réunion ministérielle de la Ticad V, les particpants, venant de la Banque africaine de développement (Bad), de l’Initiative pour le développement de l’Afrique (Nepad), de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et des organismes sous-régionaux, les principaux freins à cette accélération de la croissance ont été énoncés. En tête de ceux-ci, la longueur des procédures douanières aux frontières entre les différents Etats ; la multiplication des postes de contrôle officiels et non-officiels et les nombreuses tracasseries que rencontrent les usagers. La situation étant, par ailleurs, rendue difficile par le fait que de nombreux pays africains, soit 28% sur le continent, ne disposent pas d’accès direct à la mer. D’où la nécessité pour les Etats concernés de réfléchir à de nouveaux mécanismes devant régir leurs échanges.

La rencontre de Yaoundé, coordonnée par Hiroshi Kato, vice-président de la Jica, a proposé la vulgarisation du concept de Postes de contrôle juxtaposés (PCJ), dont l’une des volontés est de s’attaquer à certains des obstacles à la croissance du commerce en Afrique. Pour ses initiateurs, les PCJ, qui consistent en la fixation d’un poste de contrôle unique à la fontière entre deux Etats, devraient permettre de réduire considérablement le temps et le coût dans les transactions transfrontalières. Ce qui, de l’avis des experts japonais, devrait rendre les corridors de transport favorables à la croissance et à l’intégration régionale. L’exemple de l’installation de cette structure à Malaba, à la frontière entre le Kenya et l’Ouganda permet des gains de l’ordre de 70 millions de dollars par an (soit environ 35 milliards de F), la réduction du temps de passage en douane, l’accroissement du trafic, la libre circulation des personnes et des biens … La coopération japonaise envisage ainsi l’installation de 77 structures de ce type sur le continent. Trois d’entre elles devraient concerner le Cameroun, notamment aux frontières avec le Tchad, la République centrafricaine et le Nigeria. Mais comme l’ont reconnu la plupart des orateurs lors de la rencontre, ce projet n’a pas de chance de réussite sans une réelle volonté des Etats concernés. Dans ce registre, l’Afrique de l’Ouest où existent déjà des règles de fonctionnement des PCJ et l’Afrique de l’Est ont une bonne longueur d’avance. Les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont déjà adopté chacun un texte qui porte sur le régime juridique de ces structures.

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