Le chef de l’Etat vient d’habiliter le ministre de l’Economie à signer un accord de prêt avec Eximbank-Chine pour le financement du projet de captage de l'eau du fleuve.
Si tout se passe bien, d’ici quelques semaines, le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (PAEPYS) devrait effectivement démarrer. Les financements qui semblaient manquer jusqu’ici ont été trouvés. Le président de la République, Paul Biya a, en effet, habilité, le 30 avril dernier, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) à signer avec la banque d’export-import de Chine (Eximbank-Chine) un accord de prêt pour le financement partiel du projet. Montant de la transaction, 678,3 millions de dollars US, soit environ 339,15 milliards de F. Ce qui représente 85% des 399,5 milliards de F nécessaires à la réalisation de ce grand projet. Les 15% restants, soit 60,35 milliards de F devant être mobilisés par le gouvernement.
Le Projet Sanaga consiste en la construction d’un complexe industriel d’une dizaine d’ouvrages répartis sur une soixantaine de kilomètres entre la rive gauche du fleuve Sanaga au niveau de Nachtigal et Yaoundé: une station de pompage à Nachtigal; une usine de traitement; deux stations de reprises respectivement à Nkometou III et à Nyom II; un réservoir de tête à Ndindan. Le tout relié par une conduite de transport d’eau longue de 63,3 km et alimenté par un réseau et des installations électriques dédiés.
La réalisation de ce complexe permettra, au terme de trois ans de travaux, à son potentiel maximum, d’injecter chaque jour dans le réseau 400 000 m3 d’eau potable supplémentaires. Selon une entente entre le gouvernement et la China Machinery Engineering Corporation (Cmec), entreprise chinoise chargée de la mise en œuvre du projet, le complexe produira par jour 100 000 m3 d’eau potable après 26 mois de travaux et la totalité à la livraison du chantier. Yaoundé est actuellement alimentée en eau potable par deux stations de traitement d’eau qui fournissent quotidiennement environ 120 000 m3 pour une demande estimée à 300 000 m3.
Pour mémoire, le protocole d’accord entre le gouvernement et la Cmec a été signé en 2009 et le contrat de service en 2012. De source proche du dossier, l’entreprise serait déjà en train de s’installer sur le terrain, en attendant le démarrage effectif des travaux, alors que l’entreprise chargée de la maîtrise d’œuvre est en cours de recrutement. Le recensement des biens sur l’emprise du projet serait également bouclé à ce jour.
