La visite au camp de Minawaou a permis à René Sadi d’avoir une idée du quotidien de ces déplacées.

Ils sont 2 572 hommes, femmes et enfants nigérians qui ont fui les exactions de la secte Boko Haram pour se retrouver au Cameroun. Pour les mettre à l’abri des menaces de cette nébuleuse et surtout pour mieux assurer leur sécurité, les autorités camerounaises leur ont offert le site de Minawaou

, à une quinzaine de kilomètres de Mokolo. C’est dans ce camp que René-Emmanuel Sadi a effectué une descente jeudi dernier, à l’entame de sa visite de travail dans la région de l’Extrême-nord. Accompagné du gouverneur de la région de l’Extrême-nord, Augustine Awa Fonka, le Minatd s’est vu présenter ce village par Adamou, le gestionnaire du camp désigné par le HCR.

Les réfugiés sont arrivés ici en juillet 2013. Ils sont abrités sous les tentes fournies par le HCR. Le camp dispose d’un poste de santé. Le paludisme et les infections respiratoires sont les maladies les plus récurrentes. L’eau est fournie par deux forages. Ce qui n’est pas assez au regard de l’importance numérique des habitants de ce site. Le gouvernement y a créé une école primaire à cycle complet. Les cours sont dispensés en anglais par 12 enseignants dont 9 Camerounais et 3 réfugiés.   Le Minatd a laissé au directeur de cette école une enveloppe de 1 million de F pour régler quelques problèmes urgents.  S’adressant aux réfugiés, René Emmanuel Sadi les a encouragés à rester confiants en l’avenir. Le Cameroun, souligne-t-il « reste préoccupé par votre situation et fera  tout pour garantir votre sécurité ». Il a invité chrétiens et musulmans du camp à mener une coexistence pacifique. Pour lui, la situation intérieure du Nigeria va se normaliser et chacun pourra regagner sa localité d’origine. Avant de les quitter, le ministre a promis un renforcement du site en  forages et tentes supplémentaires.